Benedict Mason SEVENTH (for David Alberman and Rolf Hind)...

[Musique]

Dans l’œuvre de Benedict Mason, le voyage, le paysage, les dispositifs sont autant d’invitations à inscrire la musique dans un espace singulier, propre à chaque œuvre. La salle de concerts, dans toutes ses dimensions, dans ses multiples coins et recoins, avec ses éclairages, ouvre une aire de jeu et de perception.
Chaque lieu a son acoustique, ses déclinaisons possibles du dedans et du dehors, une proximité avec les instruments ou une distance, un lointain, qui éveillent l’imaginaire. Chaque lieu est une scène où les musiciens entrent en représentation.
SEVENTH n’est pas un duo, une pièce pour violon et piano, mais plutôt « une œuvre pour deux musiciens virtuoses qui doivent  également s’y connaître en théâtre, lumières, comédie, discours, monologue, inventions instrumentales, gags acoustiques et bien d’autres illusions (Ma)soniques et électroniques ».
Deux musiciens, donc, deux acteurs, deux performers, aux accents beckettiens, en quête d’un dialogue, d’une scène partagée. Maestria de l’inspiration rythmique, attention aux sons, aux échelles infimes des cordes, mouvements, traits d’esprit et naïvetés y conservent en mémoire les intrigues et rebondissements du vaudeville et le trompe-l’œil des tours de magie.