Jay Scheib World of Wires

[Théâtre]

 

Et si la réalité n’était pas… réelle ? Jay Scheib balance la question avec autant de sérieux que de provocation.
Metteur en scène, auteur de pièces, d’opéras et de performances, féru de science-fiction, mais aussi professeur de musique et de théâtre au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et collectionneur de prix, cette personnalité éclectique de la scène alternative américaine ignore les frontières disciplinaires et mixe à même le plateau culture populaire, formes expérimentales, philosophie, recherches scientifiques, technologies numériques, effets trompe-l’œil et physicalité exacerbée. Plus, il détricote à plaisir les certitudes qui se faufilent habilement sous les apparences…
Dans World of Wires, troisième volet de la trilogie « Simulated Cities/Simulated Systems » (« Villes artificielles/Systèmes artificiels »), conçue au MIT en dialoguant avec des ingénieurs du génie civil, de l’urbanisme, de l’informatique, de l’intelligence artificielle et de l’aérospatiale, Jay Scheib ourdit une redoutable machination théâtrale où le virtuel s’infiltre au cœur du réel jusqu’à le subvertir. Inspirée à la fois des analyses du philosophe Nick Bostrom, d’une série télévisée tournée par Fassbinder, d’un roman SF de Daniel F. Galouye ou encore de faits divers et des essais de Baudrillard, World of Wires trame une intrigue serrée autour d’un certain Fred Stiller, employé de l’entreprise Rien, qui crée des univers simulés par ordinateur et tente de percer le secret de cette hyper-réalité.
Il nous entraîne alors dans cet autre monde, qui n’est seulement qu’un des mondes à l’intérieur des mondes à l’intérieur des mondes…