Le Festival d’Automne à Paris salue le lancement de l'édition 2022 du Wiener Festwochen (Vienne, Autriche).

Ensemble, nous nous engageons dans des collaborations renforcées afin d'accompagner la création artistique française et internationale, durant les deux prochaines années.

Parmi les rendez-vous attendus de l’année 2022 à Vienne comme à Paris, les projets associés au Portrait Marlene Monteiro Freitas, les créations de François Chaignaud et Geoffroy Jourdain, de El Conde de Torrefiel et de Bouchra Ouizguen, ainsi que Das Lied von der Erde de Gustav Mahler mis en scène par Philippe Quesne avec la participation du Klangforum Wien. 

Le Festival d’Automne dévoilera l’ensemble de son édition 2022 le 10 juin. Celle-ci débutera par un grand week-end d’ouverture gratuit et ouvert à toutes et à tous, du 9 au 11 septembre. 

Une œuvre emblématique du modernisme musical rencontre le langage chorégraphique expressif de Marlene Monteiro Freitas. En procédant par associations libres, l’artiste capverdienne pare la trame musicale d’une multitude de détails visuels fascinants. À la fois vital et morbide, son idiome chorégraphique s'accorde avec la partition de Schönberg pour créer, entre parole et chant, intimité et expressivité, un spectacle d’exception.

Marlene Monteiro Freitas s'est imposée comme l'un des grands talents de la dernière décennie. En contrepoint avec ses grandes productions, idiota est un solo intime. Inspirée par les œuvres du peintre capverdien Alex Silva et la figure mythologique de Pandore, la danse se déploie dans un contexte muséal, une performance au sein d'une vitrine, la boîte de Pandore. Après s’être introduite au cœur de la boîte, les sens et l’orientation d’idiota-Marlene se trouvent assaillis et complètement bouleversés, transformant les fenêtres en miroirs, la porte en autoportrait. 

Bouchra Ouizguen est une figure majeure de la danse contemporaine internationale. Avec sa nouvelle création, elle puise dans la richesse orale des interprètes et propose une chorégraphie fascinante qui prend la forme d’un concert. Les mouvements y coexistent avec les voix et les percussions. Éléphant est un corps collectif. Son existence fragmentée est formée par les mouvements de quatre interprètes qui lui prêtent leurs voix et leurs identités. Comment nous pouvons garder espoir face à la disparition des choses ?

Une communauté chantante et dansante d'interprètes se déploie dans un mouvement continu entre terre et ciel. Fruit d’une collaboration entre le chorégraphe François Chaignaud et Geoffroy Jourdain, directeur des Cris de Paris, ce projet porte le rêve de penser ensemble danse et musique. t u m u l u s est une procession de treize corps chantant et dansant (ré)unis au sein d’une seule et même pratique. Chants polyphoniques de la Renaissance et chœur contemporain se succèdent et nous invitent à entrer dans un espace où les mouvements et les souffles célèbrent la vie depuis ce qui se meurt.

La compagnie espagnole El Conde de Torrefiel est l'une des plus grandes révélations de ces dernières années en Europe. Leur travail génère un choc extraordinaire entre des images dérangeantes et des textes acérés. Dans leurs étonnantes compositions scéniques, ils dissèquent les apparences du quotidien et les excès hédonistes de l'humanité. L'idée d'une seule « réalité » est dépassée. Le monde n'est plus tangible. Una imagen interior offre un gros plan impitoyable sur notre présent qui semble se briser en morceaux. Comment capter le réél ?

Avec Das Lied von der Erde (Le Chant de la terre), Philippe Quesne poursuit ses réflexions sur l'Anthropocène et la relation complexe qui unit l'espèce humaine à la nature. Ici, il les met en miroir avec le merveilleux cycle de chants en six parties de Gustav Mahler. Associé au Klangforum Wien, un ensemble musical viennois de renommée mondiale, Philippe Quesne simule des phénomènes naturels sur une scène de théâtre et trace un lien entre la mélancolie post-romantique et une question d'actualité urgente, la crise climatique.