Boris Charmatz 

infini

Archive 2019
Danse
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infini :
Chorégraphie, Boris Charmatz
Avec Régis Badel, Boris Charmatz, Raphaëlle Delaunay, Maud Le Pladec ou Tatiana Julien, Fabrice Mazliah, Solène Wachter
Travail vocal, Dalila Khatir
Son, Olivier Renouf
Lumières, Yves Godin
Costumes, Jean-Paul Lespagnard
Assistante, Magali Caillet-Gajan
Régie générale, Fabrice Le Fur
Direction de production, Martina Hochmuth, Hélène Joly
Remerciements, Amélie-Anne Chapelain, Sandra Neuveut, Esther Ferrer
Production Terrain (Hauts-de-France)
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Coproduction Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; Charleroi danse – Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie (Bruxelles) ; Sadler’s Wells Theatre (Londres) ; Athens & Epidaurus Festival ; PACT Zollverein (Essen) ; Théâtre National de Bretagne (Rennes) ; Montpellier Danse ; Bonlieu scène nationale Annecy ; International Summer Festival Kampnagel Hamburg ; Zürcher Theater Spektakel ; Théâtre de la Ville-Paris ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville-Paris
Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à Nanterre-Amandiers, centre dramatique national
Spectacle créé le 4 juillet 2019 en avant-première dans le cadre de Montpellier Danse, et le 11 juillet 2019, dans le cadre du Athens & Epidaurus Festival
Terrain est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et implanté en Région Hauts-de-France.
 Dans le cadre de son implantation, la compagnie est associée à l’Opéra de Lille, au Phénix scène nationale de Valenciennes, et à la Maison de la Culture d’Amiens. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique).
Levée :
Transmission, Thierry Micouin

(Re)voir : Entretien avec Boris Charmatz, Tracks, Arte ici
(Re)voir : Entretien avec Boris Charmatz, Passage des Arts, France 5 ici
« C’est une belle représentation du travail de Boris Charmatz et de sa capacité à tenir un concept dramaturgique sans sacrifier la qualité chorégraphique. » Laura Capelle, La Dispute, France Culture
« Dans infini, les danseurs sont des métronomes vivants, des horlogers toqués, des sabliers fous. » Libération
« Pour celui qui « a toujours détesté compter en dansant et préférait laisser son cerveau divaguer », cette œuvre compte bien détruire toute idée de format ; de cadre ; en pariant sur des danseurs sachant lever la jambe et chanter en même temps. Rythme mathématique d’un emportement chorégraphique qui rêve d’infini. » Télérama Sortir
« infini est une sorte de lame de fond qui redécouvre toute la danse sur son passage et nous laisse rincés quand elle se retire, face à l’infini de ses possibles interprétations. » La Terrasse
« infini jouit d’une précision d’orfèvre : la pièce est millimétrée et pensée pour que chaque danseur prononce le même chiffre à la seconde près. » Numéro

Pour le chorégraphe, la danse est un moyen de tester les limites du cadre théâtral en le confrontant à la prolifération d’actions, de mouvements, de voix. Avec infini, Boris Charmatz donne corps à cette obsession du dépassement sous la forme épurée du compte et de ses variations, ouvrant un vaste territoire chorégraphique inexploré.

Après la création de 10000 gestes, Boris Charmatz continue à creuser la relation organique et conflictuelle entre la finitude des corps et la multiplication des nombres, le physique et l’algébrique – cette fois à partir de la notion d’infini. Objet philosophique et mathématique, pure abstraction ou fondement de la réalité, l’infini est par nature un concept proliférant, qui déborde la conscience qui chercherait à s’en saisir. Pour donner forme à cet « infini turbulent », Boris Charmatz a posé un cadre expérimental, comme un accélérateur de particules lui permettant d’approcher simultanément ses bords, son centre et sa périphérie. Navigant entre l’épure mathématique et la symbolique attachée aux nombres – dates, signes, rythmes ou ritournelles – les interprètes dansent tout en comptant : ils comptent à l’endroit, à l’envers, vers l’infiniment petit et l’infiniment grand, en solitaire ou à l’unisson, pour marquer la mesure ou défier le temps. Comme une matière malléable, l’infini s’incarne, se dit, se crie, se chantonne, donnant lieu à une danse moléculaire – un puzzle brisé qui se diffracte, se disperse, se condense sans jamais cesser de muter.
En parallèle de cette création, Nanterre-Amandiers présente Levée – résultat d’un atelier mené par l’équipe de Boris Charmatz avec des élèves de conservatoires des Hauts-de-Seine. À partir d’une transmission des matériaux de la pièce Levée des conflits, ces jeunes danseurs donnent à voir un vaste chœur de gestes.
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Durée infini : 1h
Durée Levée : 20 min.