Collectif In Vitro
Julie Deliquet Des années 70 à nos jours…

[Théâtre]

Triptyque : La Noce de Bertolt Brecht / Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce /Nous sommes seuls maintenant, création collective
Autour de la table centrale, le temps d’un long repas rocambolesque, trois décennies et trois spectacles défilent. Le premier, La Noce de Bertolt Brecht, fantasme le mariage de Jacob et Maria transposé dans les années 1970. Le second, Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce, s’ancre à la fin des années 1980, lorsqu’Hélène, Paul et Pierre se retrouvent pour vendre leur maison achetée en commun en 1968. De cette somme de personnages « baby-boomers », de l’envie de les faire vieillir, d’imaginer ce que pèsent leurs rêves dans les yeux de leurs enfants, est née une troisième pièce. Collectivement créée et improvisée chaque soir, Nous sommes seuls maintenant s’implante dans une maison des Deux Sèvres dans les années 1990 où Bulle, 20 ans, observe ses aînés, d’anciens jeunes éternellement jeunistes, solder les comptes et régler l’addition. Fresque chorale, saga générationnelle déployée à coup de bouteilles de vins et d’utopies contrariées, Des années 70 à nos jours acte la naissance d’un jeune collectif, In Vitro, soucieux de replacer le plaisir de l’acteur au centre des préoccupations. En tout cas, Julie Deliquet, metteure en scène à la tête de ce groupe fondé en 2009, tient à cette règle du jeu : sur un plateau pauvre, sans coulisses, on improviserait chaque soir les situations de jeu. Pour rester alerte, éveillé, vivant, retrouver l’énergie des répétitions, voir le théâtre s’inventer en direct avec les ratés inévitables et les élans merveilleux.