Robyn Orlin
Les Bonnes
Mise en scène, Robyn Orlin
Avec Andréas Goupil, Arnold Mensah, Maxime Tshibangu
Création lumière et régie générale, Fabrice Ollivier
Création costumes, Birgit Neppl
Création vidéo, Éric Perroys
Création musique, Arnaud Sallé
Assistante stagiaire à la mise en scène, Adèle Baucher
Régisseur, Pascal Villmen
Production City Theater & Dance Group et Damien Valette Prod.
Coproduction City Theater & Dance Group ; CDN de Normandie-Rouen ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) ; Kinneksbond, Centre culturel Mamer ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 4 novembre 2019 au Théâtre de la Bastille
(Ré)écouter : Robyn Orlin :" Mon rôle est de démystifier et déconstruire", Par les Temps qui courent, France Culture ici
« La veine vidéo-spectacle, que Robyn Orlin complexifie avec finesse dans ses pièces, se déploie ici dans un nouveau registre. » Le Monde
« Deux sœurs totalement barrées qui s’adonnent à des jeux de rôles étranges et qui tentent par tous les moyens d’assassiner leur vilaine maîtresse, ça vous dit quelque chose ? Normal, c’est la plus célèbre des pièces de Jean Genet. (…) Robyn Orlin aborde ici l’œuvre avec un regard contemporain en prenant trois comédiens dans des rôles de femmes en y mêlant chorégraphie, théâtre et cinéma. » À Nous Paris
« On n’a jamais vu la pièce de Jean Genet, à ce point distordue et finalement proposée au public pour ce qu’elle est vraiment : un formidable support d’actions qui se passent de réalisme et ne sont que mascarade, rituel, cérémonie. » Télérama
« Grand moment du Festival d’Automne : la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin monte Les Bonnes de Genet, interprété par trois acteurs. » Théâtral magazine
Mêlant performance, texte et vidéo, pulvérisant la frontière entre salle et plateau, « l’enfant terrible de la danse sud-africaine » met pour la première fois en scène une pièce de théâtre. Les phrases de Jean Genet retentissent alors de l’apostrophe que la chorégraphe continue d’adresser aux grandes inégalités contemporaines.
Non, il ne s’agit pas d’un virage vers le théâtre dans la carrière chorégraphique de Robyn Orlin, mais d’une pièce unique, d’une nécessité exclusive. Domination, aliénation, dévotion, jalousie, travestissement… Il y a dans Les Bonnes tous les sujets qui animent sa lutte. Avec la sagacité, la grâce et l’audace des détournements qui lui sont propres, son humour et son opiniâtreté, elle ausculte les méandres socio-politiques de notre monde à la loupe du texte intégral de Genet. En proposant cette pièce à trois comédiens masculins – telle était l’intention initiale de l’auteur –, à qui elle offre le film The Maids de Christopher Miles (1975) comme surface de jeu interactive, l’artiste touche du doigt toutes les formes d’aliénation sociale et politique, familiale et psychologique : les rapports de classes, les relations professionnelles, le racisme, l’exclusion, l’homophobie. Il y a aussi dans Les Bonnes ses chevaux de bataille : dans cette parodie de tragédie classique, elle retrouve sa propre déconstruction des formes canoniques de l’art, pour mieux parler à tous et toutes, et révéler les nombreux préjugés qui gangrènent encore et toujours nos sociétés.
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Durée : 1h20
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