Carmen Miranda La nuit des couleurs du Brésil / Film

[Colloques]

Dans la nouvelle salle de la Cinémathèque, une Nuit des danses et des musiques du Brésil, large éventail de films de Carmen Miranda, des comédies musicales brésiliennes, des rituels candomble, des danses d’Amazonie, de capoeira, de samba et de carnaval…
Le documentaire d’Helena Solberg et de David Meyer analyse le phénomène que fut Carmen Miranda (ici à l’écran dans Bananas is my Business) « reine du samba », silhouette de la fécondité, emblématique de la comédie musicale américaine. Carmen Miranda, accélérant le rythme de ses yeux et de ses mains, donne une profusion fabuleuse à la traditionnelle coiffe de fruits et de fleurs de la Bahiannaise. Sont également présentés des extraits de Chanchadas, comédies populaires typiquement brésiliennes, dont Grande Othelo fut le génie incontesté ; l’aventure singulière de Pierre Verger, citoyen helvétique débarquant au Brésil en 1946, captivé par le culte des Orishas d’Afrique et du Brésil et filmant les différents aspects des rituels candomble. Il est l’auteur du film unique Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil sur la migration et transformation des rites Orisha entre l’Afrique et le Brésil. Au cours d’une rencontre à Bahia Pierre Verger demanda à Patrick Bensard et Nicolas Villodre de rechercher certains de ces films : Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil fut retrouvé dans les réserves de l’Ina par la Cinémathèque de la Danse. Ces images sont accompagnées par celles de Claude Lévy-Strauss qui filma la vie et les danses des Indiens d’Amazonie. Par ailleurs, cette carte des rythmes propose des films sur la  capoeira, le samba et le carnaval, produits d’un mélange des cultures portugaise, africaine, américaine, indienne.
Du cœur de l’Amazonie au carnaval des villes, ce programme de films - certains très rares, comme ceux de Thomas Farkas - marie les couleurs, les peuples, les démarches et les allures.