Défricheuses : féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière

[Arts Plastiques / Cinéma]

L’exposition Défricheuses : féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière propose une vision de la lutte pour l’émancipation des femmes des années 1970 jusqu’à aujourd’hui à travers une histoire des médias incluant les archives du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir (fondé en 1982 par Delphine Seyrig, Carole Roussopoulos et Ioana Wieder, membres du collectif « Les Insoumuses ») et les œuvres d’artistes femmes de toutes générations et de tous les continents. 

Au-delà de l’indispensable corpus théorique impliquant les domaines de la psychanalyse, de la philosophie et de l’écriture, l’histoire des féminismes en France a souvent été restreinte au MLF (Mouvement de Libération des Femmes) ou au féminisme « français ». À travers les images des premières caméras vidéos et magnétoscopes portables des collectifs vidéo féministes des années 1970 qui ont documenté les luttes de leur époque, jusqu’aux différentes pratiques des artistes contemporaines, Défricheuses installe un dialogue entre générations d’artistes et de vidéastes féministes dont l’histoire entremêle celle de la Cité internationale des arts et du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Martha Wilson, Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, Myriam Mihindou, Eszter Salamon, Nil Yalter, Orlan, Bouchra Khalili, Zanele Muholi, Saddie Choua, Lili Reynaud Dewar et Paula Valero Comín sont quelques-unes d’entre-elles. Mêlant oeuvres, archives, vidéos et documents, Défricheuses se concentre sur une histoire alternative dans laquelle l’activisme et la culture visuelle jouent un rôle central.

L'exposition s'articule autour de plusieurs chapitres, parmi lesquels « pratiques insoumises », « luttes transnationales », « appropriation féministe des médias » ou encore « contre la normativité ».