Soirée de clôture Festival d’Automne x Latency 10 ans

[Temps forts / Rencontres]

La Bourse de Commerce, le Festival d’Automne et le label de musique Latency s’associent pour une soirée de fin de saison. Après l’ouverture du Portrait Trajal Harrell à la Bourse de Commerce, cette soirée de clôture marque la fin de l'édition 2023. Elle est imaginée avec l’influent label parisien Latency, ponctuant une série d’événements célébrant en 2023 son dixième anniversaire.

Programme 
20h – ouverture des portes
20h00 – 21h00 : Sidney & Suleiman (DJ Set)
21h00 – 22h00 : Burnt Friedman & João Pais Filipe (Live)
22h00 – 23h00 : Mica Levi (DJ Set)
23h00 – 23h30 : Mohammad Reza Mortazavi (Live)
23h30 – 01h00 : Nídia (DJ Set)

En 2018 débute une fructueuse collaboration entre le batteur et percussionniste portugais João Pais Filipe Porto, 1980) et le maître de l’électronique allemand Burnt Friedman (Coburg, 1965). João Pais Filipe, acteur de la scène expérimentale de Porto et membre du groupe de musiciens HHY & The Macumbas, se décrit comme un sculpteur de son, construisant ses propres instruments à percussions, dont il explore les intarissables propriétés acoustiques. Burnt Friedman est l’un des producteurs de musique allemand les plus établis, dont la carrière s’étend sur près de 40 ans, naviguant entre électronique, dub et jazz. Il a notamment collaboré avec le batteur allemand Jaki Liebezeit (1938-2017) fondateur du groupe de krautrock Can, le chanteur et musicien britannique David Sylvian, et le musicien et producteur allemand Atom TM. En 2013, il publie sur Latency l’album The Pestle, une compilation de morceaux enregistrés entre 1993 et 2011. Ensemble, Burnt Friedman & João Pais Filipe conçoivent une musique dite « automatique », interrogeant les mécanismes du rythme, dans un flux de répétitions, où timbre, texture et harmonie s’enchevêtrent.

Virtuose, Mica Levi (Grande-Bretagne, 1987) jongle entre composition de musique de films, aux partitions mystiques et sublimes – Under the Skin (2013) de Jonathan Glazer, Jackie (2016) de Pablo Larrain, Monos de Alejandro Landes (2020), Memory Lost et Sirens (2021) de la photographe Nan Goldin – et productions ambient teintées de psychédélisme. Ses collaborations musicales se tissent avec Dean Blunt, Tirzah, Eliza McCarthy, Duval Timothy, imprégnant depuis dix ans le paysage musical londonien. Depuis la publication de sa mixtape Filthy Friends en 2009, Mica Levi dénote et marque durablement la scène londonienne, proposant des DJ sets bien trop rares.

Le compositeur et musicien Mohammad Reza Mortazavi est né en 1979 en Iran. Il vit en Allemagne depuis 20 ans. Fasciné depuis l’enfance par les sonorités du tombak et du daf – deux tambours de tradition persane – il en transcende les techniques et les modes traditionnels de jeu. Mohammad Reza Mortazavi décrit la recherche d’un équilibre entre concentration et abandon comme l’élément central de son œuvre : un mouvement en perpétuelle évolution dans lequel les frontières du corps et de l’esprit se dissolvent l’une dans l’autre. En 2019, il publie sur Latency son sixième album, Ritme Jaavdanegi aux splendides compositions polyrythmiques. En live, il tisse et crée des mélodies avec virtuosité, des sphères sonores orchestrales acoustiques proches de la transe.

Nídia est une productrice et DJ née au Portugal en 1997, d’origine cap-verdienne et bissau-guinéenne. Adolescente, elle fait ses débuts au sein du collectif de kuduro – un genre de musique et de danse angolais – Kaninas Squad, pour lequel elle produit ses premiers morceaux. En 2015, elle publie son premier EP, le remarqué Danger, sur le label lisboète Principe, connu pour promouvoir une scène afro-portugaise, où techno et house se mêlent au kuduro et à la batida. Récemment, le puissant 95 Mindjeres (2023) témoigne d’une maîtrise invariablement aiguisée, où se rencontrent kizomba, R&B et house.