Susanne Kennedy
Markus Selg ANGELA (a strange loop)

[Théâtre]

En disséquant le quotidien de la vie d’une femme bientôt atteinte d’une étrange maladie, Susanne Kennedy et Markus Selg proposent une fascinante plongée dans l’au-delà des apparences, l’envers d’un monde « d’après » où le réel et le virtuel deviennent de plus en plus difficiles à distinguer.

De la naissance à la mort et au-delà, ANGELA (a strange loop) nous plonge dans le quotidien d’une femme, peu à peu gagnée par les symptômes d’un mal mystérieux. Dans une sorte de studio de télévision posthumaniste, vaste chambre d’écho qui est peut-être aussi le reflet de l’intériorité de leur protagoniste principale, la metteure en scène Susanne Kennedy et l’artiste Markus Selg instaurent un vertigineux jeu de miroirs et de distorsions, dans lequel les interprètes se rapprochent étrangement d’une réalité parfaite mais artificielle. Avec ces dialogues en play-back légèrement décalés, comme si les comédiens tentaient d’imiter la vraie vie, ils brouillent la frontière entre le vrai et le faux. Zoomant sur les gestes anodins et les flux de conscience qui forment la boucle étrange de sa routine quotidienne, sur les millions d’expériences infimes qui constituent tout être humain, ils tentent de saisir ce qui fait qu’Angela est Angela. Et à travers elle, ce que signifie être soi dans le monde d’aujourd’hui.

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