Georges Balanchine Divertissements du Baiser de la Fée / Duo concertant ...

[Danse]

Né à Saint-Pétersbourg en 1904, formé à l'Ecole Impériale de Ballet, George Balanchine a réglé sa première chorégraphie à l'âge de seize ans pour ses camarades. Il a vingt ans lorsque Diaghilev l'engage à Paris dans les Ballets Russes. Il y donne deux oeuvres maîtresses, Apollon Musagète et Le fils prodigue.
Parti pour les Etats-Unis en 1933, il fonde une école de danse puis crée successivement cinq compagnies dont la dernière en date (1948) est le New York City Ballet. La compagnie comprend quatre-vingt-cinq danseuses et danseurs, dont douze « Principaux », parmi lesquels deux Français, Violette Verdy et Jean-Pierre Bonnefous. Au générique, George Balanchine figure avec le titre de maître de ballet, « le plus beau mot de notre profession », dit-il.
Le New York City Ballet est venu pour la dernière fois en France en 1965, à l'Opéra de Paris, et en 1969 à Monte-Carlo. Cette saison aux Champs-Elysées sera son unique voyage à l'étranger cette année. La compagnie jouera avec orchestre. Du 22 septembre au 10 octobre, le New York City Ballet, présentera quatre programmes en alternance. Toutes les oeuvres présentées appartiennent à la production récente de George Balanchine et de Jérôme Robbins. Un programme sera entièrement consacré à Stravinsky, avec lequel Balanchine a travaillé pendant plus de trente ans. Le chorégraphe du « Palais du Cristal » est avec Marius Petipa le plus grand nom de la danse classique occidentale. Comme Petipa, il aime la virtuosité, la beauté des ensembles. Comme lui, il donne la première place à l'élément féminin. Mais le génie propre de George Balanchine est d'avoir fait passer la danse d'école, du divertissement à la danse pure par le choix de musiques plus difficiles et, comme il le dit lui-même, plus « compactes », par le refus de l'anecdote mais aussi par le laconisme du geste et du sentiment.
Balanchine a vécu en France de 1925 à 1933. A deux reprises il faillit prendre la direction du Ballet de l'Opéra. C'est en Amérique, cependant, que ce Russe timide et raffiné devait trouver l'entière liberté de créer et la rigueur dont il avait besoin.