Katsuya Yokoyama / Kinshi Tsuruta Japon : Musique traditionnelle

[Musique]

Le Satsuma-biwa semble issu du Moso-biwa, récitation de textes bouddhiques par des prêtres aveugles jouant du biwa. Au 17e siècle, un nouveau genre de récitation s'est développé dans la province de Satsuma, au sud du Japon, contant l'épopée des Heike (luttes de clan aux 12e et 13e siècles). L'instrument est un luth à quatre ou cinq cordes (selon les écoles), venant du p'i-p'a chinois, dont on joue avec un large plectre en buis (bachi). Madame Tsuruta, qui appartient à l'école Kinshin de Satsuma-biwa, contribue également au développement de la musique contemporaine au Japon en interprétant des oeuvres modernes. Takemitsu Toru a écrit pour elle, entre autres oeuvres, "Voyage" pour trois biwas, qu'elle jouera à la Chapelle de la Sorbonne. Longue flûte vertical en bambou, percée de cinq trous, le shakuhachi tire son nom de l'unité de longueur "shaku" (un pied =30,03 cm) et de "hachi" qui signifie "huit" (sous-entendu : pouces). Venu de Chine vers le 8e siècle, comme les instruments du gagaku, le shakuhachi eut longtemps une fonction religieuse, (on l'appelait alors "hoki" : instrument pour la musique religieuse). Sous l'impulsion de la Secte Fuke, son usage fut, plus tard, réservé à des prêtres musiciens errants, les komuso, qui disparurent après la Restauration Meiji, (1868), laissant un grand répertoire de pièces pour shakuhachi. Au 18e siècle Kurosawa Kinko fonda une nouvelle école de shakuhachi et composa de nombreuses oeuvres pour cet instrument. C'est l'école Kinko qui a établi le répertoire que l'on entend aujourd'hui. Yokoyama Katsuya vient d'une famille où l'on joue du shakuhachi depuis plusieurs générations. Il joue le répertoire de l'Ecole Fuke et celui de l'Ecole Kinko.