Saburo Teshigawara I was Real - Documents

[Danse]

C'est encore de la danse. C'est encore le Japon. Même si les réfèrences culturelles de la jeune chorégraphie nippone prennent ici les dimensions internationales d'une abstraction revisitée. Même si Teshigawara, ainsi que sa compagnie Karas, travaillent désormais essentiellement en Allemagne.
Mais un critique a pu qualifier le "butô minimaliste" la "nouvelle forme de beauté" traquée, à force de maîtrise corporelle et de refus de l'expressionnisme, par ce jeune performer- danseur- chorégraphe, déjà présent au programme du Festival l'an dernier.
Il ne faut pas se laisser berner par les tout premiers moments de I was Real, il s'agit d'un sentiment fallacieux de sécurité. Au milieu de la vaste étendue du plateau vide, deux personnages cachés sous leurs manteaux, à poils longs se tiennent debout immobiles. Dans quelques minutes, cette ouverture monochrome va éclater en explosions de couleurs, de mouvements, de décibels, exaltés par la virtuosité technique et la vitesse supersonique des protagonistes.