Luigi Nono Caminantes…Ayacucho / Hay que Caminar, sonando...

[Musique]

Vénitien, élève de Gian-Francesco Malipiero et de Bruno Maderna, Luigi Nono (1924-1990), humaniste progressiste, fut de toutes les utopies. Son langage le définit clairement comme un représentant majeur de l'avant-garde postwebernienne et plus nettement encore, comme une personnalité très affirmée sur le plan idéologique, ce qui lui a valu une position singulière dans le panorama musical des années d'après-guerrre.
"Toutes mes oeuvres partent d'une stimulation humaine : un événement, une expérience vécue, un texte entre en contact avec mon instinct et avec ma conscience et exige de moi - en tant que musicien et en tant qu'être humain - de rendre témoignage". Ces titres font référence à une inscription que Nono lut un jour sur le mur d'un cloître de Tolède. " Caminantes, no hay caminos, hay que caminar". Vous qui marchez, il n'y a pas de chemin, il n'y a qu'à marcher.
Les trois compositions ultimes de Luigi Nono, rassemblées pour la première fois en un concert, révèlent l'absolu des silences ou des sons qui semblent naître du néant dans un temps suspendu.