Hahoe Talchum Théâtre masqué

[Théâtre]

D'abord représenté à la cour sous forme de contes moraux joués par des moines bouddhistes, le talchum devint le moyen d'expression favori des populations rurales et prit la forme de satires divertissantes et libératrices, fustigant classes dirigeantes et propriétaires terriens. Il est traversé par les croyances du chamanisme, auquel il emprunte le pouvoir, par le biais des masques et du rituel, d’entrer en contact avec les puissances surnaturelles. On sait que les paysans se rassemblaient pour célébrer les fêtes bouddhiques, les semailles, ou pour honorer les esprits des ancêtres. Ces fêtes villageoises commençaient au crépuscule, à la lumière des feux et s'achevaient à l'aube. La dépravation des moines, la corruption du pouvoir et les démêlés conjugaux sont les thèmes de ces spectacles qui commencent par la procession des musiciens et de la jeune fille Kakshi, qui représente une divinité et dont les pieds ne doivent pas toucher le sol impur. Le boucher, l'intrigant, la veuve, le moine, le lettré et l'aristocrate sont les principaux personnages de ce spectacle qui rappelle le théâtre de tréteaux occidental.
La compagnie est établie dans le village traditionnel de Hahoe près d'Andong, au Sud-Est de la Corée.