Hassan Khan Kompressor

Hassan Khan

[Arts Plastiques / Performance] Une exposition où le rêveur décline une série de rêves sous diférentes formes.

Kompressor est une variation, la seconde, réalisée à partir d’une performance donnée en 2006 par Hassan Khan, à la galerie Gasworks de Londres, intitulée Kompressor ; une ré-articulation dont le titre, désormais en italique, porte la trace dans sa graphie.
« Kompressor n’est ni une œuvre monumentale, ni une collection de travaux disjoints mais bien plutôt un instant à peine perceptible, – a liminal moment. Un dispersement. Une modulation.
Oui, Kompressor est une machine. C’est un moteur. Il s’agit d’une référence délibérée, portée par le titre et la façon dont il surgit lors de la performance, à la manière d’une image ou d’un logo.
Vous perdez les informations premières mais ce faisant l’œuvre devient autre chose que ce qu’on attendait d’elle. C’est un espace où à divers endroits une autre densité est atteinte.
Bien que les rêves semblent être l’expérience la plus intime qu’un être puisse vivre, ils recèlent, dans le même temps, une forme d’“extériorité” ; on peut aller à leur rencontre, ils sont des moments où l’être peut se surprendre lui-même.
Ce n’est pas une pratique conceptuelle dans le sens le plus classique du terme, où l’on mettrait en place un système, et où à travers ce système, on viserait un certain résultat ou l’analyse et la critique de quelque chose. C’est une pratique qui tente d’habiter une place plus ambiguë, qui est, je pense, plus connectée à la façon dont les cultures et les peuples fonctionnent. C’est un concept aux prises avec le réel. »

Hassan Khan


Le travail de Hassan Khan a Le Caire pour origine et se nourrit de la réalité urbaine de cette métropole de seize millions d’habitants. À la fois lascive et surveillée à outrance, cette gigantesque plaque tournante, traversée de réseaux idéologiques divers, gère l’individu et la société dans une friction de matrices orientales et occidentales. Télévision et religion, tabla et guitare électrique, beauté kitsch et promiscuité, tout se mélange et se problématise dans une accélération des données contemporaines de la nouvelle actualité du Moyen-Orient ou, par extension, de toute ville démesurée.

Son travail a été présenté, entre autres, à la 8e Biennale d’Istanbul (2003), la 1ère Triennale Torino (2005), la Biennale de Séville. Ses expositions individuelles ont été présentées à Londres (Gasworks Gallery, 2006), à Toronto (2005, A Space Gallery) à Paris (Galerie Chantal Crousel, 2004) et au Gezira Art Center du Caire (1999). Khan a récemment sorti l’album Tabla Dub sous le label musical 100COPIES. Il vit et travaille au Caire.