Sorour Darabi Natural Drama

[Danse]

Artiste iranien.ne, Sorour Darabi réfléchit la notion de transgression dans des pièces performatives qui engagent corps et langage. Iel interroge l’idée de « nature » en lien avec les préoccupations environnementales contemporaines, les aspects historiques de cette notion et leurs résonances socio-politiques sur les corps.

Après avoir présenté Farci.e en 2020 lors du Festival d’Automne (dans le cadre d’Échelle Humaine à Lafayette Anticipations), Sorour Darabi signe en 2021 sa nouvelle création. Iel pose la réappropriation comme un acte cherchant à rendre visibles les mythes hybrides invisibilisés par une politique de construction binaire. C’est-à-dire les récits et représentations existant entre l’homme et la femme, l’Occident et l’Orient, le plaisir et la souffrance… Par le texte, la danse, la recherche plastique, iel imagine une fiction « post-dystopique » au-delà d’un récit dualiste, pour forger une nouvelle mythologie. Une fiction ayant pour départ deux figures du début du XXe siècle – Zahra Khanom Taj Saltaneh, princesse iranienne de la dynastie Kadjar, et Isadora Duncan, danseuse américaine établie en Europe – ainsi qu’une réflexion sur ce que soulèvent les pensées eugénistes et hydroféministes. À travers ce questionnement sur l’idée de « nature » et son impact sur les corps, la pièce cherche à créer un nouvel être, errant dans les interstices du « normé » et du « naturel ».