Trajal Harrell Demanding Whispers

[Danse]

Trajal Harrell pose son Iphone à la Librairie 7L, au cœur de l’ancien studio-photo de Karl Lagerfeld qui abrite sa bibliothèque, pour danser l’image et performer un livre. La règle du cadavre exquis pour principe, il poursuit un récit du corps initié par d’autres et offre ses gestes amoureux en partage. 

Le projet Exquis propose à quatre artistes de performer un même livre et d’articuler leurs propositions au sein d’un récit partagé, déployé en autant de temps au cours de l’année. À chaque saison, un invité reprend les quinze dernières secondes de la pièce précédente pour en prolonger l’écriture, selon le principe du cadavre exquis auquel il emprunte son nom. Pour cette première édition, Atlas Tadao Ando de Philippe Séclier ouvre le dialogue autour de l’œuvre magistrale de l’architecte japonais, reconnu pour sa maîtrise du clair-obscur et son épure géométrique. Après François Chaignaud au printemps et Soa Ratsifandrihana en été, Trajal Harrell se prête à l’exercice cet automne en imaginant son solo comme une impression fugitive et persistante, de celle qui peut faire naître une histoire d’amour. Tel un murmure soufflé à l’oreille, un contact fugace ou un parfum déposé sur une nuque, il active un imaginaire pensé en mouvement et en commun, comme un événement patiemment, soigneusement ordonné, après quelques bavardages précipités.