Hortense Belhôte
Et la marmotte ?
La Fondation d’entrerprise Hermès est mécène des tournées dans les universités.
De Lhassa à Digne-les-Bains avec Alexandra David-Néel, de la Kabylie au Pays Toy avec Bourdieu, des sentiers métropolitains à la pédagogie critique de bell hooks, cette conférence propose de regarder la montagne du point de vue des exclus et des dominés. Aux confins de l’universel et de l’anarchie, de failles en recoins et de cols en vallées, la montagne se révèle d’une fascinante modernité et d’une grande inventivité politique, sociologique et écologique. Un horizon précieux et accidenté, capable peut-être de répondre aux questions les plus angoissantes de nos sociétés contemporaines.
Hortense Belhôte est enseignante en histoire de l’art et comédienne. À la croisée de ces deux disciplines, elle propose des conférences performées qui mêlent transmissions des savoirs, vulgarisation historique, vidéo et récit personnel.
Dans le même lieu
Thomas Quillardet En addicto
À l’origine de cette pièce, dans laquelle Thomas Quillardet est à la fois auteur, metteur en scène et comédien, il y a l’expérience d’une immersion dans le service addictologie d’un hôpital. Une résidence de six mois, proposée par le Festival d’Automne, dans le cadre de son partenariat avec l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Quelle parole circule quand se rencontrent des personnes en tentative de sevrage, des soignantes, des soignants débordés et un metteur en scène ? En une polyphonie de voix, portée par un important travail sur le rythme, En addicto déploie récits et histoires, moments de joie ou de vide. C’est aussi un regard documentaire sur l’hôpital, l’addiction et le soin, traversé par une question vertigineuse : comment apaise-t-on sa douleur ?
Hortense Belhôte 1664
La fondation à Strasbourg de la Brasserie Kronenbourg ; la condamnation à la prison à vie de Nicolas Fouquet, jadis initiateur de fêtes unissant tous les arts dans son domaine de Vaux-le-Vicomte ; l’avènement de l’absolutisme Louis quatorzien ; la création par Colbert de la Compagnie des Indes, future « dealeuse » de café, tabac, rhum, sucre et opium… Le point commun de ces événements ? Ils se sont tous produits en 1664 et signent un renversement de perspective tant esthétique que politique : de la fête libératrice à la propagande politique, de la symphonie des arts à la sclérose des académies, de l’ivresse à la dépendance. D’où l’opération de désintoxication mentale mise en œuvre par Hortense Belhôte dans cette conférence revivifiante, qui remet à jour l’esprit baroque en conjuguant érudition, discours engagé et souvenirs personnels.