Hortense Belhôte
Portraits de famille, les oublié.es de la Révolution française
La Fondation d’entrerprise Hermès est mécène des tournées dans les universités.
En partant de sa propre histoire familiale, de ses discontinuités et déviances, Hortense Belhôte se penche sur 1789 et la période révolutionnaire en tant que creuset des mythes fondateurs, avec une question simple : quels récits y puiser pour nourrir les veillées des futures générations ?
De proche en proche, comme on explore un album de famille, une galerie d’anti-héros voit le jour : la Dubarry, Zamor, St George, D’Eon, Thomas Alexandre Dumas, Ourika et Claire de Duras… Certains connus, d’autres non, tous ont en commun d’être à la marge et de ne pas répondre aux critères de panthéonisation. C’est à cette population du « Quatrième ordre » qu’elle rend hommage dans cette conférence qui redonne vie aux figures oubliées de l’histoire et bouscule les sédiments de notre socle commun.
Dans le même lieu
François Gremaud Auréliens
Interprétée par Aurélien Patouillard, Auréliens est la transposition sur scène d’une conférence qu’Aurélien Barrau a donnée en 2019 à l’Université de Lausanne sur ce qu’il appelle « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité ». Si comme ses pairs Aurélien Barrau dresse un implacable bilan, il soumet une dizaine de pistes de réflexion à notre sagacité pour tenter – sinon d’éviter un mur duquel chaque minute d’inaction supplémentaire qui passe nous rapproche – de limiter les dégâts. L’ambition d’Auréliens, en décalant à la fois le discours (d’un auditoire « classique » à une salle de théâtre) et son émetteur (de l’auteur au « personnage »), est de revisiter la dimension sensible du discours, en s’appuyant sur la conviction que les arts dits « vivants » peuvent faire entendre combien demeure fragile et précieux le fait de l’être.
Hortense Belhôte 1664
La fondation à Strasbourg de la Brasserie Kronenbourg ; la condamnation à la prison à vie de Nicolas Fouquet, jadis initiateur de fêtes unissant tous les arts dans son domaine de Vaux-le-Vicomte ; l’avènement de l’absolutisme Louis quatorzien ; la création par Colbert de la Compagnie des Indes, future « dealeuse » de café, tabac, rhum, sucre et opium… Le point commun de ces événements ? Ils se sont tous produits en 1664 et signent un renversement de perspective tant esthétique que politique : de la fête libératrice à la propagande politique, de la symphonie des arts à la sclérose des académies, de l’ivresse à la dépendance. D’où l’opération de désintoxication mentale mise en œuvre par Hortense Belhôte dans cette conférence revivifiante, qui remet à jour l’esprit baroque en conjuguant érudition, discours engagé et souvenirs personnels.