Clara Iannotta, Dmitri Chostakovitch, Franz Schubert

Musique Portrait
Auditorium de Radio France
16 novembrenov.

1h50

Concert enregistré par France Musique.

Tarifs 8 € à 67 €
Abonnés 8 € à 57 €

Auditorium de Radio France

Samedi 16 novembre

20h

Clara Iannotta, strange bird—no longer navigating by a star (nouvelle version). Commande de Radio France et du Festival d’Automne à Paris – Création mondiale.

Dmitri Chostakovitch, Concerto pour violoncelle n° 2
Franz Schubert, Symphonie n° 9 « La Grande » Truls Mørk, violoncelle

Orchestre Philharmonique de Radio France
Markus Poschner, direction

Radio France et le Festival d’Automne à Paris présentent ce concert en coréalisation.

Avec le soutien de

Trois œuvres, sur trois siècles, pour dire le souci de soi, la quête incessante de nouveaux langages, la crise et le renouveau, l’errance constitutive de nos vies et le paysage où chaque point, pareillement éloigné du centre, se révèle à un voyageur qui y circule sans y avancer.

À la fin des années 2010, après de longs traitements, Clara Iannotta éprouva un sentiment d’errance, d’abandon, dans de « vastes cieux vides », comme l’écrit le poème Mon cœur vit dans ma poitrine de Dorothy Molloy, dont s’inspire strange bird – no longer navigating by a star. « Je ne savais pas qui j’étais. Qu’était devenue ma musique ? » La perte, des oiseaux volant sans direction, et qui ne peuvent se poser, témoignent de la tentative de dire cette existence. Composé en 1966, lors d’un séjour en Crimée, et dédié à Rostropovitch, qui contribua à l’écriture des cadences, le Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2 relève aussi d’un moment de crise et d’une mutation dans le style de Chostakovitch, qui réécrivit de ce fait son final. L’histoire de la Grande de Schubert, que le compositeur n’entendit jamais en concert, croise les plus grands noms de la musique du XIXe siècle : Beethoven, dont l’influence est ici manifeste, Schumann, qui eut entre les mains le manuscrit de l’œuvre et le transmit à Mendelssohn, lequel en assura la création, à Leipzig, onze ans après la mort du maître viennois.

Entretien avec Clara Iannotta