Hans Jürgen Syberberg / Edith Clever Die Nacht

[Théâtre]

Un monologue musical. Dars une salle noire. Dans la tradition des nuits nocturnes, des lieds nocturnes, des hymnes à la nuit, des lettres, cycles, fragments, figures et images des Novalis, Hölderlin, Goethe, Michel-Ange et Goya.
Un cas de réduction extrême, d'ascèse. Une seule personne. Au lieu de l'histoire, la méditation sur l'histoire. Au lieu d'action, le repos... Au lieu de projections, le noir dans la salle. Au lieu du monde publicitaire, le monde intérieur, au-delà des choses. Un être humain à la fin de notre époque, celle que nous appelions Europe. Né au deuxième acte de Parsifal, entre les parois de la tête qui semblait le masque mortuaire de Richard Wagner, la ténèbre en nous du commencement et de la fin. De l'origine de la volonté, de l'impuissance, de la victoire et de la fin des choses.
La nuit comme envers du chant solaire. Avec la musique de Jean-Sébastien Bach comme fugue de la nuit pour l'instrument d'une seule voix.

Hans Jürgen Syberberg