Heiner Goebbels Paysage avec parents éloignés

[Musique]

Pas de narration dans cet opéra, mais des tableaux - le titre choisi est une référence à Nicolas Poussin - en transformations incessantes, des Ménines de Velasquez à la Cene de Léonard de Vinci, animés par les musiciens de l’Ensemble Modern de Francfort. Comme dans les précédents spectacles de Heiner Goebbels (Eislermaterial, Ou bien le débarquement désastreux...), cet opéra oscille entre théâtre et musique et tire sa force de la rencontre de textes, musiques, mouvements et images que le spectateur peut associer librement.
Paysage avec parents éloignés est un tableau à facettes, grave et gai, où s’entrechoquent et se croisent les compositions de Heiner Goebbels, les emprunts à Léonard de Vinci, les textes de Fénelon, Henri Michaux ou Michel Foucault. « Un jeu d’échanges où se trouvent aussi des éléments biographiques que l’on porte en soi et qui soudain font surface » (Heiner Goebbels). Un  maillage, construction d’images où passent en dansant soldats, derviches et courtisanes, qui parcourt cultures et époques et dialogue en toutes langues ; une toile dans laquelle
se perdre, un spectacle qui dévoile ses secrets à qui sait observer le lointain.