Pierre Droulers Inouï

[Danse]

Inouï ou la quête de l’extraordinaire au cœur de l’ordinaire. Pour sa dernière création, Pierre Droulers a cherché à « restituer l’inouï de la plus simple manifestation, du détail le plus infime, de la banalité, tirés provisoirement de leur discrétion naturelle pour un instant infini, démultiplié ». Un acte de résistance au terrorisme du spectaculaire, un contrepoids à la surenchère médiatique.
Pour ce projet éclos dans le cadre de la Biennale de Charleroi/Danses, le chorégraphe a engagé des réflexions avec les plasticiens Michel François et Ann Veronica Janssens, dont les recherches portent notamment sur la structuration de l’espace par la lumière. Ici, ce sont les danseurs qui construisent l’espace, manipulant en partie les projecteurs, s’entourant du bruit de leur respiration et du frottement de leurs corps. Jamais envahissante, la bande-son convoque en la remixant la musique de Morton Feldman, John Cage et Beth Gibbons.
Inouï est un kaléidoscope mouvant où six personnages se décomposent, se recomposent et se diffractent par petites touches souvent humoristiques. Pierre Droulers pratique une danse de l’instant, dispersant sur le plateau des éléments sonores, visuels et tactiles que la conscience du spectateur est invitée à assembler.