Théâtre du Radeau
François Tanguy Soubresaut

[Théâtre]

Avec Soubresaut, François Tanguy livre une nouvelle fresque en perpétuel mouvement. S’y croisent Kafka, Labiche et Dante, Bach et Kagel, mais aussi de multiples personnages et situations, dans une continuelle réinvention des formes désormais indissociable du Théâtre du Radeau.
Figure à part de la scène française, François Tanguy devient en 1982 metteur en scène du Théâtre du Radeau, avec lequel il invente depuis un théâtre unique en son genre. D’abord basées sur des classiques signés Molière, Shakespeare ou Büchner, les pièces de la compagnie s’affranchissent du fil narratif et dramatique en 1991 avec Chant du bouc. Depuis, neuf créations ont emmené le Radeau et ses spectateurs vers une île étonnante, où le théâtre est travaillé comme on travaille une matière, examiné par fragments, pour sa forme, sa sonorité ou son toucher, remis sur l’établi, poli, transformé en bijou et/ou en échafaudage. Dans Soubresaut, une fois encore, la scène devient un carrefour où se croisent corps et décors mobiles autour de fragments de l’histoire du théâtre et des arts littéraires. Poésie, roman, notes de journal ou essai : tous les genres sont invités. Franz Kafka, Paul Celan, Ovide, Peter Weiss, Eugène Labiche et d’autres sont dits. Autant de surgissements associés librement, mêlés à un jeu de constructions et déconstructions permanentes du décor et des postures, au gré de clins d’œil au cinéma, de faux jeux d’instruments et des montées et descentes de toboggans de fortune.