Eliane Radigue
Née à Paris en 1932, Éliane Radigue s’installe à Nice, où elle côtoie Ben, Robert Filliou ou Yves Klein, et rencontre Arman. En 1955, Pierre Schaeffer l’invite au Studio d’essai. Elle y étudie la musique concrète, dont elle expose les principes lors de conférences en France et à l’étranger. Assistante de Pierre Henry pour L’Apocalypse de Jean (1968), elle fréquente les principaux compositeurs américains, notamment minimalistes, et est compositrice en résidence à la New York University School of the Arts, où elle expérimente les premiers synthétiseurs, dont l’ARP 2500 avec lequel elle travaillera presque exclusivement jusqu’en 2000. Invitée par les studios électroniques du California Institute of the Arts et de l’Université de l’Iowa, elle découvre en 1974 le bouddhisme tibétain et s’engage dans une retraite spirituelle, ne revenant que rarement à la composition avant 1978. En 1984, Éliane Radigue reçoit une Bourse à la création du gouvernement français, pour Les Chants de Milarepa, œuvre pour synthétiseur et les voix de Lama Kunga Rinpoché et de Robert Ashley. Depuis 2001, elle ne collabore plus qu’avec des instrumentistes et utilise un processus de composition souvent comparé à la transmission orale de musiques traditionnelles. Son cycle Occam, entrepris en 2011 et toujours en cours, compte plus de soixante-dix œuvres pour toutes formations, du solo à l’orchestre. Éliane Radigue est lauréate de nombreux prix, parmi lesquels le Giga-Hertz-Preis (2019).
Cet automne
Eliane Radigue au Festival d'Automne