François J. Bonnet, Éliane Radigue

Église du Saint-Esprit
6 octobreoct.

1h40 avec entrace

Tarifs 8 € à 25 € 
Abonnés 8 € à 20 €

Lundi 6 octobre

20h30

François J. Bonnet, Orbes, pour grand ensemble (2025), commande de l’Onceim et La Muse en Circuit – CNCM. Coproduction La Muse en Circuit – CNCM. Création mondiale.

Éliane Radigue, Occam Océan I, pour orchestre (2015).

Musiciens de l’Onceim 
Frédéric Blondy direction musicale

Les Inspirations Visibles, l’Onceim, La Muse en Circuit – CNCM 
et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce concert.
Dans le cadre de « Les Inspirations Visibles », série de concerts imaginée sous le commissariat de Stephen O’Malley et Hampus Lindwall pour l’Église du Saint-Esprit.
Présentée et produite par Ideologic Organ Music et l’Association des Grandes Orgues à l’Église du Saint-Esprit – Jeanne Demessieux

« Faites-moi des vagues », demanda Éliane Radigue à chacun des musiciens d’Occam Océan I. Cette œuvre fluide, dont chaque son est subtilement maîtrisé, exerce une prégnante fascination sur ceux qui l’écoutent. En regard, François J. Bonnet embrasse avec Orbes une voûte céleste où, sous l’effet de la gravitation, les astres s’attirent les uns les autres.

 

 

Dans Le Paradis perdu, le poète John Milton évoque des « orbes éclatants », dénotant la pluralité des mondes. Satan s’extirpe de l’Enfer, du chaos, de la nuit, pour corrompre l’humanité naissante, et parcourt leur univers abstrait. François J. Bonnet s’inspire librement de ces images. Explorant les possibilités des instruments, il conçoit des séquences et compose avec des énergies sonores par lesquelles tout orbe est l’horizon d’un autre, en des trajectoires multiples.

Occam Océan I nous entraîne dans le vertige des vibrations où nous baignons, celles de l’infiniment petit et celles entre le Soleil et la Terre, sinon au-delà, vers d’autres galaxies. De ces ondes qui traversent l’univers, nos oreilles ne perçoivent qu’une portion congrue. L’océan donne une image, à taille plus humaine, de la variété de leurs longueurs, entre la marée et la vaguelette, le clapotis ou l’écume. Le titre de l’œuvre fait aussi référence au « rasoir d’Ockham », du nom d’un philosophe du XIVe siècle : un principe de simplicité, d’économie et de parcimonie, pour enrichir notre connaissance du son et laisser advenir la vie qui l’anime.