Yasmine Hugonnet
Seven Winters
Conception et Chorégraphie, Yasmine Hugonnet
Avec Matthieu Barbin, Stéphanie Bayle, Marta Bellu, Ruth Childs, Maïté Jeannolin, Ilaria Quaglia, Sabine Rivière
Collaboration artistique, Michael Nick
Conception scénographique, Nadia Lauro
Lumières, Dominique Dardant
Création sonore, Frédéric Morier
Musiques, Franz Schubert, Winterreise 24. Der Leiremann ; Antonio Vivaldi, Le quattro stagioni Inverno, I. Allegro non molto
Version 1, Sigiswald Kuijken, La Petite Band (ACCENT)
Version 2, Gidon Kremer, London Symphony Orchestra, Claudio Abbado (Deutsche Grammophon)
Costumes, Yasmine Hugonnet, Nadia Lauro, Michael Nick
Direction technique, Jérôme Vernez
Assistante de production, Isabelle vesseron
Administration, Violaine DuPasquier
Diffusion et Production, Jérôme Pique
Production Arts Mouvementés
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; Atelier de Paris / CDCN ; Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon ; ICI – CCN Montpellier – Occitanie / Pyrénées Méditerranée ; La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie ; Tanzhaus Zurich ; Dampfzentrale (Berne)
Coréalisation Atelier de Paris / CDCN ; Centre culturel suisse.Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Canton de Vaud, de la Ville de Lausanne, de la Loterie romande, de Pro Helvetia, de Ernst Göhner Stiftung, du SSA Fonds culturel, de Corodis, de la SIS Fondation suisse des interprètes. La compagnie Arts Mouvementés bénéficie d’un conventionnement conjoint avec le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne.
Seven Winter reçoit le soutien de LaB E23, programme Interreg France-Suisse 2014- 2020 et le soutien financier du FEDER.
« Les chorégraphies de Yasmine Hugonnet sont des poèmes visuels. Celui-ci est aussi un calligramme, les postures dessinent des mots et ces mots peignent un tableau. Il n’est pas nécessaire d’en saisir le sens, plutôt faudrait-il en ressentir l’essence. » Inferno
« On oublie tout, parce qu’on est saisi par Yasmine Hugonnet, figée comme sur la banquise, bouche cousue toujours, mais fissurée de l’intérieur, on le devine, par un courant. Une lave, l’eau vive des larmes, un aveu qui serait une musique. Toutes ces fuites à la fois. Car voilà qu’un chant monte et c’est une confession. » Le Temps
Le cycle des saisons invite à mesurer l’évolution de toute chose. À travers la rencontre du semblable et du différent, Seven Winters interroge le changement et la relation. Yasmine Hugonnet réunit sept interprètes pour danser, à travers le temps, l’espace et le geste, les mutations d’une immobilité illusoire.
Qu’est-ce que la réciprocité ? Considérée comme pratique chorégraphique, qu’induit-elle ? Dans un fragile équilibre, celui qui donne reçoit une impulsion, un flux, un poids. Par ce phénomène, les corps semblent se dédoubler et font apparaître leur reflet, leur négatif ou leur revers. Ce sont alors davantage de corps encore qui naissent de l’intrication du temps et de l’espace. Par le mouvement visible ou non, ces corps révèlent en creux la « peau du vide » dont la texture nous touche. Il est question de charge et d’échange, de responsabilité et de confiance, de soutien et de passation. Il est question de la manière dont un geste emplit le vide d’un imaginaire spécifique à celui qui l’exécute ou qui l’observe. La pratique de la réciprocité effeuille l’expressivité et délie le tissu des affects. Yasmine Hugonnet, danseuse et chorégraphe aux recherches hybrides, déploie le centrage simultanément au-dedans et au-dehors des corps physiques, déhiérarchise les postures et travaille l’anatomie du geste en-deçà de la forme et de l’image. Les interprètes en nombre impair édifiant une communauté instable, leurs postures laissent entrevoir ce qui advient dans ce qui n’est plus et la transformation même : cet état permanent qui relie tout vivant.