Jeudi 16 octobre
20h
Alex Paxton, Œuvre nouvelle, pour trombone et électronique (2025), commande de l’Ircam et du Festival Musica. Création mondiale.
Lisa Illean, Tiding III, pour l’ensemble Nikel et électronique (2025), commande du Festival d’Automne à Paris. Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens. Création mondiale.
Alex Paxton, Œuvre nouvelle, pour l’ensemble Nikel (2025), commande du Festival Musica et du Festival d’Automne à Paris. Création mondiale.
Rebecca Saunders, Us Dead Talk Love, pour voix d’alto, saxophone ténor, guitare électrique, orgue Korg et percussion (2021). Création française.
Alex Paxton trombone et électronique
Ensemble Nikel : Brian Archinal percussion. Yaron Deutsch guitare électrique. Antoine Françoise claviers. Patrick Stadler saxophone. Noa Frenkel alto (Saunders). Yann Brecy électronique (Ircam). Alfred Reiter son.
L’Ircam-Centre Pompidou et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
L’ensemble Nikel, mêlant instruments traditionnels et actuels, et Noa Frenkel, artiste polyvalente dont la voix s’illustre aussi bien dans le répertoire de la Renaissance que dans celui de la création contemporaine, donnent à entendre plusieurs types de corps. Le fantasque côtoie le fluide ou l’organique, sollicitant nos sens. Car l’œil, la peau et le palais écoutent autant que l’oreille.
Deux créations d’Alex Paxton manifestent la luxuriance de son art, sensuel, plein de gaieté, minimal, mais prolixe en notes, rythmique et énergique, empreint de chanson, de jazz et de groove. Il affirme ici une expression magique se jouant, avec vitalité, de la composition comme de l’improvisation, de l’instrument soliste comme des samples et de l’électronique. À l’écoute du monde naturel, de la marée, et en quête d’une transparence du son, dont nous nous imprégnons peu à peu des changements minimes, Lisa Illean laisse advenir des analogies entre l’audible et le visible, le tactile ou le sculptural. Aussi Tiding III s’inscrit-il dans un cycle inspiré par la gravure sur bois Deep Water de la plasticienne allemande Christiane Baumgartner. La chair, l’éphémère, le cadavre et la tragédie de l’intime traversent Us Dead Talk Love de Rebecca Saunders, d’après un recueil du vidéaste et poète Ed Atkins. À l’instar du son en tant que matière, de l’intensité physique du geste ou de la couleur, le mot s’y trouve dans la bouche : respiré, avalé, ingéré, enroulé dans la langue, emmailloté par la salive, promis aux enzymes.
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