Giorgio Barberio Corsetti / Stéphane Braunschweig Docteur Faustus ou le manteau du Diable

[Théâtre]

Un homme à son piano, incapable d'en sortir le moindre son : un autre à qui rien ne semble résister. Le premier qui doute de l'avenir et de lui-même : le second qui ouvre de grandes fenêtres sur le monde. Mais quel monde ? Ces deux hommes qui pourraient être les deux faces d'un seul. Marlowe et Goethe les nomment Faust et Méphistophélès, Andersen en projette les ombres sur les visages de la petite Sirène et de la Sorcière, et Thomas Mann, dans le chapitre central de son Docteur Faustus, les fait dialoguer sur l'art autour d'un pacte scellé à la syphilis, l'Irréparable qui ronge avec sa dent maudite, comme dit Baudelaire.
Le manteau du Diable, c'est le véhicule qui permet de quitter son Moi mélancolique et de se risquer dans le monde réel, mais c'est aussi le piège tendu par Méphisto pour le conduire à son insu dans l'enfer d'un monde virtuel...

Giorgio Barberio Corsetti et Stéphane Braunschweig