Bouchra Khalili
Astérismes (Fig. 1) : The Tempest Society
Astérismes (Fig. 1 à 3)
25 septembresept. – 26 octobreoct.
Jeudi 25 septembre
11h - 19h
Vendredi 26 septembre
11h - 19h
Samedi 27 septembre
11h - 19h
Dimanche 28 septembre
11h - 19h
Jeudi 2 octobre
11h - 19h
Vendredi 3 octobre
11h - 19h
Samedi 4 octobre
11h - 19h
Dimanche 5 octobre
11h - 19h
Jeudi 9 octobre
11h - 19h
Vendredi 10 octobre
11h - 19h
Samedi 11 octobre
11h - 19h
Dimanche 12 octobre
11h - 19h
Jeudi 16 octobre
11h - 19h
Vendredi 17 octobre
11h - 19h
Samedi 18 octobre
11h - 19h
Dimanche 19 octobre
11h - 19h
Mardi 21 octobre
11h - 19h
Mercredi 22 octobre
11h - 19h
Jeudi 23 octobre
11h - 19h
Vendredi 24 octobre
11h - 19h
Samedi 25 octobre
11h - 19h
Dimanche 26 octobre
11h - 19h
Artiste Bouchra Khalili. Commissariat Clément Dirié.
Le Festival d’Automne à Paris est producteur délégué des expositions, en coproduction avec le T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National. Le Festival d’Automne à Paris, le
T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National et L’Odéon Théâtre de l’Europe présentent ces expositions en coréalisation.
Bouchra Khalili est l’artiste visuelle invitée de l’édition 2025 du Festival d’Automne. Depuis plus de vingt ans, elle propose, avec exigence, des œuvres conçues comme des hypothèses visuelles et discursives, qui rendent compte des enjeux contemporains de l’art et du monde. Sa pratique s’attache à déjouer les géographies, les narrations et les histoires officielles afin de redonner de l’épaisseur et de la justesse au réel et à ses protagonistes. Avec son projet intitulé Astérismes (Fig. 1 à 3), réunissant œuvres récentes et nouvelles productions, elle investit trois plateaux de théâtre pour explorer les liens entre représentation des histoires enfouies, performance et images en mouvement.
Astérisme : nom masculin, du grec « astêr » (étoile), qui signifie constellation. Fig. : abréviation de figure. 1, 2, 3 : suite de chiffres dépassant la binarité.
Avec son projet multisite et multidisciplinaire Astérismes (Fig. 1 à 3), Bouchra Khalili déploie une constellation de récits articulant passés et présents pour projeter des futurs communs. Issues de recherches au long cours sur le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA, actif dans les années 1970) et ses troupes de théâtre Al Assifa et Al Halaka (« tempête » et « cercle ») ainsi que sur les formes ancestrales de transmission de la parole collective au Maroc (conteurs et écrivains publics), qui ont inspirées les stratégies théâtrales du MTA, les œuvres présentées dans chacun des trois lieux se répondent et se complètent. Elles mettent en scène différentes représentations de la mémoire, de la transmission et du mythe, de l’action collective et de l’espace public, des figures de l’artiste et de l’interprète.
Au T2G, l’installation vidéo The Tempest Society (2017), produite à Athènes, berceau du théâtre et de la démocratie, réactive les stratégies scéniques d’Al Assifa au regard des crises successives traversées par la Grèce contemporaine. En explorant les définitions de la citoyenneté et les potentiels du théâtre, l’œuvre imagine les contours d’une communauté à venir où la circulation de la parole et la conscience historique font lien.
Présenté sur un praticable semblable à celui visible à l’écran, le film principal (59’, grec, arabe et français, sous-titré en français) suit les récits partagés par Isavella, Elias et Giannis, trois acteur·rice·s non professionnel·le·s, concernant leurs expériences du racisme, de la xénophobie et des sociétés grecque, méditerranéenne et européenne contemporaines. Apparaissant au début du film, Philippe Tancelin, co-auteur de l’ouvrage Les Tiers idées (1977), inscrit les réflexions des trois protagonistes dans la continuité des activités des troupes de théâtre du MTA dont il a été, avec Mohamed Bachiri, dit Mokhtar, et Geneviève Clancy, l’un des membres fondateurs. Ces allers-retours entre la France des années 1970 et la Grèce des années 2010 proposent une réflexion sur la place du théâtre et de la parole dans la société, faisant par exemple dialoguer photographies de représentations dans des usines françaises et images de manifestations tournées sur la place Syntagma à Athènes. Le film convoque également des figures comme celles de l’écrivain et journaliste albanais Gazmend Kapllani, de l’auteur et réalisateur italien Pier Paolo Pasolini ou de l’un des leaders des grèves de la faim des travailleurs de Thessalonique et Athènes en janvier 2011. Ni un travail d’archive ni un documentaire ni une fiction, The Tempest Society constitue une hypothèse filmique sur les questions de la représentation, de la parole publique, du collectif et du montage.
L’exposition présente également l’œuvre Questions & Answers (2017-2023) qui revient de manière réflexive sur certains aspects de The Tempest Society, prolongeant ses motifs de circulation de la parole et de questionnement collectif.
Un programme de rencontres, de projections et d’événements complète cette carte blanche à Bouchra Khalili pour faire résonner dans le présent les promesses inachevées du passé pour projeter nos futurs collectifs.
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