tg STAN Les Antigones

[Théâtre]

"Les grandes histoires sont celles que l'on a déjà entendues et que l'on n'aspire qu'à réentendre. Celles dans lesquelles on peut entrer à tout moment et s'installer à son aise. Elles ne cherchent ni la mystification par le biais du suspense et de dénouement inattendus, ni la surprise de l'incongru. Elles sont aussi familières que la maison qui vous abrite. Que l'odeur d'un amant. On les écoute jusqu'au bout, alors qu'on en connaît la fin. De même que l'on vit comme si l'on ne devait jamais mourir, tout en sachant pertinemment que l'on mourra un jour. Dans les Grandes Histoires, on sait d'avance qui vit, qui meurt, qui trouve l'amour et qui ne le trouve pas. Mais on ne se lasse jamais de le réentendre."
Ces phrases d'Arundathi Roy que le Tg STAN a choisi de faire figurer en exergue de son programme de travail sur les Antigones d'Anouilh et de Cocteau éclairent ce pluriel inattendu : une volonté affirmée de placer le nouveau dans les enjeux de la re-présentation comme il l'a été dans les enjeux de la réécriture.
Tg STAN (Stop Thinking About Names) créé à Anvers en 1989 installe l'acteur, avec ses capacités et ses échecs (avoués), au centre d'une démarche fondée sur la destruction de l'illusion théâtrale. Travaillant sans metteur en scène, Tg STAN défend la nudité du jeu et l'engagement rigoureux vis-à-vis du personnage et de ce qu'il a à raconter.