Mathilde Monnier Déroutes

[Danse]

La figure de Lenz, poète qui sa vie durant n’aura eu de cesse de parcourir le monde en marchant, est à l’origine du roman éponyme et inachevé de Georg Büchner. De ce fragment de 1434 mots, Mathilde Monnier a retenu « l’espace des forêts » pour composer un paysage où s’inscrit cette marche incessante.
Par cette mise en boucle du texte qui dit « que le déplacement physique dans l’espace est aussi le moment du déplacement dans la poésie », la chorégraphie/paysage de Mathilde Monnier interroge les stigmates d’une nature perdue.
« Il s’agit avant tout de traiter d’un espace de ralentissement, pouvoir s’arrêter, dilater le temps, non pour développer une esthétique du mouvement au ralenti, mais bien pour donner un temps de décélération du regard et des perceptions, en rupture avec les temps coupés, saccadés, séparés et ultra accélérés du monde d’aujourd’hui ».