Dood Paard MedEia

[Théâtre]

Un des grands mythes de la civilisation grecque est ici revisité, inspiré par les versions d’Euripide, Sénèque, Pasolini ou Heiner Müller. Dans la légende, Médée, fille du roi de Colchide et petite-fille du soleil, aide Jason à s’emparer de la toison d’or. Elle le suit alors à Corinthe, lui donne deux fils, mais Jason préfère épouser Créüse, fille du roi de Corinthe. La vengeance de Médée est monstrueuse : elle empoisonne sa rivale et tue ses propres enfants avant de s’exiler à Athènes ou elle épouse Egée.
La compagnie néerlandaise Dood Paard propose une relecture de la tragédie dans un décor austère et minimaliste : quatre rideaux de papier tenus par des fils s’élèvent progressivement du sol pour être déchirés un par un après chaque acte. Figurines de ce mobile de ficelle et de papier, le chœur observe et commente l’action. Impuissant devant ces scènes d’amour, de jalousie, de meurtres et d’exil, il transmet au public son désespoir ou peut-être son acceptation du drame.
Chez Dood Paard, la mise en scène est collective et questionne sans relâche les limites du théâtre. Les thèmes de leurs pièces sont abordés avec une légèreté caractéristique et une énergie exubérante, tout en prenant le risque de l’ironie et de l’acidité.