Sylvain Creuzevault Les Démons, librement inspiré du roman de Fédor Dostoïevski
[Théâtre]
Poursuivant son compagnonnage avec le Festival d’Automne, Sylvain Creuzevault affronte, après le mythe de Faust, Les Démons de Dostoïevski, vertigineuse fresque politique et philosophique. Toujours dans l’intention de dresser entre révolution et spiritualité une dialectique du rire et de l’effroi.
Depuis 2009 et Notre terreur, plongée haletante dans les coulisses de la Révolution française, Sylvain Creuzevault n’a eu de cesse de sonder « la chambre aux secrets de notre mode d’organisation sociale ». Après l’avoir envisagé à partir du lieu politique, puis économique – Le Capital et son Singe, d’après Marx, 2014 –, et enfin sous l’angle de la construction des représentations – ANGELUS NOVUS AntiFaust, 2016 –, il veut aujourd’hui l’attaquer par le dialogue entre athéisme et foi, entre Dieu et Déments, avec ce livre-somme, ce roman-monstre que constitue Les Démons de Dostoïevski. Écrit entre 1869 et 1872, c’est l’œuvre d’un artiste rendu furieux par la menace que les socialistes et les nihilistes lui semblent représenter pour la Russie, et désireux de « leur répondre avec le fouet ». Œuvre prémonitoire peut-être, extralucide sûrement, tant la hauteur de ses points de vue y découvre l’aporie d’un monde où le rationalisme a évacué toute spiritualité, où la France athée devient le fossoyeur de la Russie fervente. Une œuvre que le metteur en scène a abordée à partir de ses dialogues, traduits par André Markowicz, en compagnie de sa constellation d’acteurs à laquelle se sont joints Valérie Dréville et Nicolas Bouchaud.
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Durée estimée : 4h (avec un entracte)
Générique
Mise en scène, Sylvain Creuzevault
Avec Nicolas Bouchaud, Valérie Dréville, Vladislav Galard, Michèle Goddet, Arthur Igual, Sava Lolov, Léo-Antonin Lutinier, Frédéric Noaille, Amandine Pudlo, Blanche Ripoche, Anne-Laure Tondu
Traduction française, André Markowicz
Adaptation, Sylvain Creuzevault
Scénographie, Jean-Baptiste Bellon
Son, régie générale, Michaël Schaller
Lumière, Nathalie Perrier
Régie lumière, Jacques Grislin
Costumes, Gwendoline Bouget
Masques, Loïc Nébréda
Assistante aux costumes, Suzanne Devaux
Réalisation du décor, Atelier de construction de l’Odéon-Théâtre de l’Europe et l’équipe de l’Odéon-Théâtre de l’Europe
Production Le Singe
Coproduction Scène nationale Brive Tulle ; TAP Théâtre Auditorium de Poitiers ; TnBA Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de Lorient centre dramatique national ; Le Parvis Scène nationale Tarbes Pyrénées ; Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à l’Odéon-Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier (Paris)
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National (Paris)
La compagnie est soutenue par la DGCA Direction générale de la création artistique du Ministère de la culture
Avec le soutien de l’Adami
Spectacle créé le 21 septembre 2018 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier (Paris) avec le Festival d’Automne à Paris
En partenariat avec France Inter