Bouchra Khalili

Astérismes (Fig. 2) : The Circle and The Public Storyteller

Astérismes (Fig. 1 à 3)

Odéon-Théâtre de l’Europe – Berthier Paris 17
2 – 26 octobreoct.
Gratuit
1/2

Vernissage public le 2 octobre, 18h.

Entrée libre 

Jeudi 2 octobre

11h - 19h

Vendredi 3 octobre

11h - 19h

Samedi 4 octobre

11h - 19h

Dimanche 5 octobre

11h - 19h

Jeudi 9 octobre

11h - 19h

Vendredi 10 octobre

11h - 19h

Samedi 11 octobre

11h - 19h

Dimanche 12 octobre

11h - 19h

Jeudi 16 octobre

11h - 19h

Vendredi 17 octobre

11h - 19h

Samedi 18 octobre

11h - 19h

Dimanche 19 octobre

11h - 19h

Mardi 21 octobre

11h - 19h

Mercredi 22 octobre

11h - 19h

Jeudi 23 octobre

11h - 19h

Vendredi 24 octobre

11h - 19h

Samedi 25 octobre

11h - 19h

Dimanche 26 octobre

11h - 19h

Artiste Bouchra Khalili. Commissariat Clément Dirié. 

Le Festival d’Automne à Paris est producteur délégué des expositions, en coproduction avec le T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National. Le Festival d’Automne à Paris, le 
T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National et L’Odéon Théâtre de l’Europe présentent ces expositions en coréalisation.

 

Le plateau de Berthier se transforme en espace d’exposition pour accueillir les installations vidéos de la plasticienne Bouchra Khalili consacrées aux troupes de théâtre Al Assifa (La Tempête) et Al Halaka (Le Cercle), créées à Paris et Aix-en-Provence, par des membres fondateurs du Mouvement des travailleurs arabes (MTA, 1973-1977), organisation pionnière des luttes contre le racisme et pour l’égalité des droits. Ces projets concluent une série d’œuvres, initiée avec The Tempest Society (2017), toutes présentées au T2G.

The Circle (2023) propose des modalités de transmission des mémoires occultées d’Al Assifa et d’Al Halaka. À partir de l’oubli et de l’absence d’archives, Mia et Lucas, deux jeunes Marseillais descendants d’immigrés maghrébins y inventent des formes d’exhumation au croisement de la performance, du montage filmique et des techniques du conteur. Ils reviennent aux sources du MTA et de ses troupes, qui culminèrent avec la candidature de Djellali Kamal à l’élection présidentielle de 1974. Membre du MTA et d’Al Assifa, celui-ci transforma sa candidature pour « ceux qui n’ont pas le droit de vote » en performance de visibilité publique et collective.

The Public Storyteller (2024) revient aux origines de l’inspiration d’Al Assifa et d’Al Halaka : la tradition ancestrale du conteur public au Maroc et ses rituels. Pour cette œuvre, Bouchra Khalili invite un jeune conteur marrakchi, qui perpétue cette tradition, à réactiver le récit de la candidature de Djellali Kamal pour faire surgir le spectre qui hante toujours notre présent et nos possibles futurs communs.

 

 

Bouchra Khalili est l’artiste visuelle invitée de l’édition 2025 du Festival d’Automne. Depuis plus de vingt ans, elle propose, avec exigence, des œuvres conçues comme des hypothèses visuelles et discursives, qui rendent compte des enjeux contemporains de l’art et du monde. Sa pratique s’attache à déjouer les géographies, les narrations et les histoires officielles afin de redonner de l’épaisseur et de la justesse au réel et à ses protagonistes. Avec son projet intitulé Astérismes (Fig. 1 à 3), réunissant œuvres récentes et nouvelles productions, elle investit trois plateaux de théâtre pour explorer les liens entre représentation des histoires enfouies, performance et images en mouvement.

Astérisme : nom masculin, du grec « astêr » (étoile), qui signifie constellation. Fig. : abréviation de figure. 1, 2, 3 : suite de chiffres dépassant la binarité.

 Avec son projet multisite et multidisciplinaire Astérismes (Fig. 1 à 3), Bouchra Khalili déploie une constellation de récits articulant passés et présents pour projeter des futurs communs. Issues de recherches au long cours sur le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA, actif dans les années 1970) et ses troupes de théâtre Al Assifa et Al Halaka (« tempête » et « cercle ») ainsi que sur les formes ancestrales de transmission de la parole collective au Maroc (conteurs et écrivains publics), qui ont inspirées les stratégies théâtrales du MTA, les œuvres présentées dans chacun des trois lieux se répondent et se complètent. Elles mettent en scène différentes représentations de la mémoire, de la transmission et du mythe, de l’action collective et de l’espace public, des figures de l’artiste et de l’interprète.

Un programme de rencontres, de projections et d’événements complète cette carte blanche à Bouchra Khalili pour faire résonner dans le présent les promesses inachevées du passé pour projeter nos futurs collectifs.

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