Volmir Cordeiro Métropole

[Danse]

Quelle place pour la vie, pour la mort, pour le corps humain blessé et toujours vivant dans la métropole ? Dans un nouveau solo, le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro explore avec le musicien Philippe Foch la violence sociale et le mouvement comme réponse combative à celle-ci.

Dédié à Lia Rodrigues, que Volmir Cordeiro a longtemps accompagnée en tant qu’interprète au Brésil avant de s’installer en France, Métropole est né des tribulations de 2020. Dans l’impossibilité de mener à bien un projet collectif du fait des contraintes sanitaires, Volmir Cordeiro fait le choix de se recentrer sur un travail plus modeste. À l’invitation du philosophe Paul B. Preciado, qui mène un cycle de réflexion au Centre Pompidou, il esquisse une « danse pour la révolution » – devenue le point de départ de son nouveau spectacle. Sur scène, le chorégraphe brésilien y fait d’abord l’état des lieux de ce qu’il appelle la « fabrication de la peur » : une dénaturalisation sociale incarnée métaphoriquement par la métropole, cet espace tentaculaire. Porté par les percussions de Philippe Foch, il renoue ensuite avec l’animalité du corps, pour panser les blessures et inventer une danse en forme d’arène de combat. Métropole propose une réponse chorégraphique aux structures qui contraignent aujourd’hui le vivant.