Calixto Neto

Bruits Marrons

Points communs – Théâtre 95
7 – 8 octobreoct.
MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
19 – 21 novembrenov.

Première mondiale

1h

Tarifs 8 € à 18 €
Abonnés 5 € à 13 € 

Mardi 7 octobre

20h

Mercredi 8 octobre

20h

Mercredi 19 novembre

21h

Jeudi 20 novembre

21h

Vendredi 21 novembre

21h

Chorégraphie Calixto Neto. Performance Shereya, Andrège. Bidiamambu, Stanley Ollivier, Isabela Fernandes Santana, Ndoho Ange. Direction musicale et performance Omar Gabriel Delnevo. Assistanat à la chorégraphie Carolina Campos. Décors Morgana Machado Marques. Costumes Suelem de Oliveira da Silva. Lumières Eduardo Abdala. Direction technique Marie Predour. Régie son Marie Mouslouhouddine. Production, administration et diffusion Julie Le Gall.

Production déléguée VOA
Coproductions Points communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise ; Festival d’Automne à Paris ; CND – Centre national de la danse ; Charleroi danse – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; Mille Plateaux, CCN La Rochelle ; Centre chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l‘accueil-studio – ministère de la culture ; Cndc – Angers dans le cadre de accueil-studio – ministère de la Culture
Avec le soutien de Kunstencentrum BUDA (Courtrai), de la Ménagerie de verre, de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture dans le cadre du conventionnement et du mécénat de la Caisse des Dépôts
Action financée par la Région Île-de-France

Le CND – Centre national de la danse, Points communs – 
Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle 
et le présentent en coréalisation, dans le cadre de plan D du CND – Centre national de la danse.

Dans Bruits Marrons, Calixto Neto entre en dialogue avec Julius Eastman et traduit par le corps l’un des tubes du musicien afro-américain : Evil Ni**er. Accompagné de six interprètes, le chorégraphe brésilien actualise cette œuvre percussive et radicale, largement en avance sur son temps.

 

Révolté par l’eurocentrisme culturel, l’homophobie et le racisme de ses contemporains, l’étatsunien Julius Eastman est connu pour avoir intégré ses convictions à ses compositions classiques. Un temps universitaire, figure de la musique expérimentale new-yorkaise, ce pionnier radical et dilettante finira sa vie, en solitaire, dans le dénuement total. Dans un souci de réparation, Bruits Marrons propose une relecture chorégraphique de l’œuvre contestataire du compositeur. Après la samba dans Feijoada, Calixto Neto et ses danseuses et danseurs se mesurent cette fois au style Eastman : mélange de musique contemporaine savante et d’arrangements barrés. Dans la même veine, il se sert du piano comme un instrument à percuter, invitant les interprètes à subvertir ce symbole de la musique classique. La pièce invite à écouter Julius Eastman comme héritier d’une lignée artistique qui trouve ses racines en Afrique, et qui a donné naissance au blues, au jazz ou au R&B aux États-Unis, mais aussi au maracatu, au reggae ou au gwoka plus au sud. Prenant la liberté du compositeur en exemple, Calixto Neto convoque une communauté de corps queers, immigrés, et racisés à penser l’émancipation au présent. Geste tant esthétique que politique, Bruits Marrons offre une famille symbolique au musicien disparu, grand incompris de son temps.

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