Heiner Goebbels Liberté d’action
Concert mis en scène sur un texte d'Henri Michaux

[Musique]

Liberté d’action : belle occasion de célébrer trente ans de collaboration entre Heiner Goebbels et le Festival d’Automne. Depuis 1992, avec La Jalousie, treize œuvres ­– spectacles ou concerts – l’ont jalonnée.

Grand lecteur, Heiner Goebbels a puisé aux sources d’auteurs comme Alain Robbe-Grillet, Heiner Müller, Elias Canetti, Samuel Beckett, Gertrude Stein… Il en appelle cette fois à Henri Michaux, à son humour corrosif : « Je ne saurais dire ce qui me fascine le plus dans son œuvre, les poèmes, les tableaux ou les dessins. Pour quiconque est disposé à suivre Henri Michaux, c’est un plaisir lumineux ! ». Un dispositif scénique épuré : deux pianos, l’un à cour l’autre à jardin, avec une table en fond de scène où sont disposés des outils sonores et électroniques, tel est l’espace réservé à l’acteur virtuose David Bennent pour nous transmettre en français et en allemand, le texte de Michaux. Les deux pianistes de l’Ensemble Modern, interprètes de longue date des œuvres de Heiner Goebbels, servent une partition écrite sur mesure pour eux.

 

« Je ne voyage plus.
Pourquoi les voyages m’intéresseraient-ils ?
Ce n’est pas ça.
Ce n’est jamais ça.
Je peux l’arranger moi-même, leur pays.
De la façon qu’ils s’y prennent, il y a toujours trop
de choses qui ne portent pas. »

Henri Michaux