Young Jean Lee
THE SHIPMENT
Young Jean Lee
THE SHIPMENT
Young Jean Lee's Theater Company
Écriture et mise en scène, Young Jean Lee
Avec Jordan Barbour, Mikeah Ernest Jennings, Douglas Scott Streater, Prentice Onayemi, Amelia Workman
Scénographie, David Evans Morris
Costumes, Roxana Ramseur
Lumière, Mark Barton avec l’aide de Raquel Davis
Son, Matthew Tierney
Chorégraphie, Faye Driscoll
Administrateur de la compagnie, Caleb Hammons
Technicien son, Jason Sebastian
Production, Compagnie Young Jean Lee
Coréalisation Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Commande du Wexner Center for the Arts at The Ohio State University et The Kitchen
Avec le soutien de Rockefeller MAP Foundation, Jerome Foundation, Greenwall Foundation, Tobin Foundation, New York State Council on the Arts
Avec le soutien structurel de Brooklyn Arts Exchange, Collapsable Hole, IRT Theater, MacDowell Colony, New Dramatists, Orchard Project et Yaddo
Avec le soutien pour la production de la Edith Lutyens et de la Norman Bel Geddes Foundation
Remerciements à Ford Foundation et APAP/Ensemble Theatre Collaborations
Grant Program
Dates et lieux de tournée :
Zurich Theater Spektakel / Suisse, du 28 au 30 août
PICA TBA Festival / Portland, les 4 et 5 décembre
Rotterdam Seschouwburg / Hollande, du 12 au 14 septembre
On the Boards / Seattle , du 1er au 4 octobre
Pro Arts Austin Black Arts Movement Festival, 23 -24 octobre
Figure de la scène expérimentale new-yorkaise, Young Jean Lee, d’origine coréenne, aime prendre le contrepied du politiquement correct. Après Songs Of The Dragons Flying To Heaven, satire de la communauté coréenne aux États-Unis, elle poursuit sa réflexion sur l'identité avec THE SHIPMENT, traitant cette fois de la communauté noire, sans se départir de son humour grinçant.
L'équipée, c'est celle de Omar, jeune noir dont nous suivons les errances – de la rue à la prison, puis au star-system Rap – la drogue, les femmes, l'ennui. Descendants contemporains d'un conte philosophique de Voltaire passé à la moulinette, Omar et ses amis sont des stéréotypes vivants, que les acteurs endossent « comme des habits de poupées en papier mal ajustés, à peine retenus par deux épingles ». La stratégie de Young Jean Lee consiste à attaquer le racisme ordinaire à la base, en récupérant ces clichés pour les pousser à la limite de l'étrangeté.
Mais cette pièce est aussi une équipée à travers les genres, les représentations qui interrogent et divisent la société américaine. Les comédiens commencent par revisiter les minstrel shows, ces divertissements populaires du XIXe siècle – suite de sketchs, de danses, de chansons interprétés par des blancs grimés en noirs. Jouant sur une ligne toujours instable, échangeant les rôles, détraquant la langue, ils nous renvoient à nos propres questions, et font danser les certitudes.
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