DV8
JOHN
Conception et direction, Lloyd Newson
Collaboration artistique, Hannes Langolf
Assistant mise en scène, directeur de la compagnie, David Grewcock
Chorégraphie, Lloyd Newson et les danseurs
Avec Lee Boggess, Gabriel Castillo, Ian Garside, Ermira Goro, Garth Johnson, Hannes Langolf, Sean Marcs, Vivien Wood, Andi Xhuma // Scénographie et costumes, Anna Fleischle
Lumière, Richard Godin
Son, Gareth Fry
Coproduction Théâtre National de Grande-Bretagne ; Biennale de la Danse (Lyon) ; La Villette-Paris ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris ; Dansens Hus Stockholm ; Dansens Hus Oslo ; DV8 Physical Theatre // Avec le soutien du Grand T, théâtre de Loire-Atlantique ; le lieu unique, Nantes // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; La Villette-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 5 août 2014 au Festival ImPulsTanz (Vienne)
En partenariat avec France Culture
En anglais, DV8 se lit deviate, c’est-à-dire : « dévier ». Dévier de la norme, c’est ce que fait très tôt John, le personnage de la pièce. Enfance chaotique dans les quartiers populaires du nord de l’Angleterre, drogue, délinquance, prison : sa vie défile sur scène comme un roman sombrement ordinaire. Pour le trouver, Lloyd Newson, lui-même fils d’ouvrier, a réalisé pas moins de cinquante entretiens avec des hommes venus lui parler de sexe, d’amour et, indirectement, de leurs fêlures.
Franc-tireur à la frontière entre danse et théâtre, Lloyd Newson s’est forgé une place à part au Royaume-Uni et sur la scène internationale. Depuis To Be Straight With You (2007), autour de la tolérance, et Can We Talk About This? (2011), qui s’attaquait sans fard à la question de l’Islam radical, l’ancien étudiant en sociologie et psychologie, qui préfère depuis toujours au formalisme un travail documentaire minutieux, manie l’entretien comme matériau central. JOHN, la dernière pièce du triptyque, passe du général au particulier, et pose la question du sens à trouver dans le parcours d’un seul homme.
De mots en mouvements, Lloyd Newson tisse pour l’occasion un portrait au plus près du réel. Ses interprètes, acteurs autant que danseurs, s’approprient l’intonation, la gestuelle de personnages bien vivants, et les font dialoguer avec une danse en quête de signification. Théâtre hybride ou docufiction pour la scène, JOHN rend à son anti-héros une voix humaine, trop humaine, à la fois âpre et poignante, qui résonne dans toute sa véracité.
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