Marlene Monteiro Freitas
D’ivoire et chair – les statues souffrent aussi
Chorégraphie, Marlene Monteiro Freitas
Avec Andreas Merk, Betty Tchomanga, Henri « Cookie » Lesguillier, Lander Patrick, Marlene Monteiro Freitas, Miguel Filipe, Tomás Moital
Lumières et espace, Yannick Fouassier
Musique live, Cookie (percussion)
Montage et son, Tiago Cerqueira
Recherche, Marlene Monteiro Freitas, João Francisco Figueira
Production P.OR.K (Soraia Gonçalves, Joana Costa Santos - Lisbonne)
Distribution Key Performance (Stockholm)
Coproduction O Espaço do Tempo (Montemor-o-Novo) ; Alkantara Festival (Lisbonne) ; Teatro Maria Matos (Lisbonne) ; Bomba Suicida (Lisbon, avec le soutien de DGArtes, Portugal) ; Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape, direction
Yuval Pick (Rillieux-la-Pape) ; Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (Rennes) ; Centre Pompidou (Paris) ; Festival Montpellier Danse 2014 (Montpellier) ; Arcadi (Paris) ; Le CDC – Centre de Développement
Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées (Toulouse) ; TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (Bordeaux) ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; WP Zimmer (Anvers) ; NXTSTP-Programme Culture de L’Union européenne
Avec le soutien de ACCCA – Companhia Clara Andermatt (Lisbonne)
Remerciements à Staresgrime (Amadora), Dr. Ephraim Nold
Coréalisation Théâtre Public de Montreuil, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Manifestation organisée dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022
Avec le soutien de LVMH, membre du Comité des mécènes de la Saison France-Portugal 2022
« Libérées, extravagantes, les pièces de Marlene Monteiro Freitas font du bruit, prennent de la place, explosent dans tous les sens. » Trois Couleurs
« Douze ans de travail, huit productions à l’affiche jusqu’au 21 décembre pour brosser l'œuvre d’une artiste caoutchouteuse et insaisissable, vivante pâte à modeler se glissant dans toutes les formes sans entrer dans aucune case. » Le Monde
« D’ivoire et chair s’inscrit pleinement comme un des spectacles les plus amples et furieux de la chorégraphe. » Jonathan Chanson, Res Musica
Concentré de tout ce que Marlene Monteiro Freitas travaille à même le corps, D’ivoire et chair – les statues souffrent aussi, est une étude de genres à la beauté plastique avérée. Les solistes devenus statues sont, ici, les gardiens d’un royaume extraordinaire. Du grand art.
Histoire dans l’histoire, faite de transgressions, de morts et de limites défiées par le désir, D’ivoire et chair se place d’emblée sous l’égide d’Ovide et ses Métamorphoses. Pour Marlene Monteiro Freitas, tout est résurrection possible, à l’image de ces corps-statues. Bouches ouvertes en un cri muet, visages grimaçants, yeux révulsés, les interprètes se lancent dans un rituel incarné. Chez la chorégraphe, on retrouve ce goût pour les focales, diminuant, rétrécissant, amplifiant le geste du performer. « On peut aussi avoir besoin d’un corps entièrement exposé ou d’une plaie béante pour atteindre un détail minuscule ». Enveloppés de notes, comme Feelings, tube surjoué, ou Arcade Fire – et le bien nommé My body is a cage –, les « pétrifiés » prennent le plateau d’assaut, le débordent parfois. « La scène est le lieu de la libre mise en danger des frontières », aime à rappeler Marlene Monteiro Freitas. D’ivoire et chair ne montre, dès lors, pas autre chose.