Daria Deflorian

La Vegetariana

Archive 2024
Odéon-Théâtre de l’Europe – Berthier Paris 17
8 – 16 novembrenov.
1/3

Première française

2h

En italien, surtitré en français

Tarifs 15 € à 38 €
Abonnés 13 € à 32 €

D’après le roman La Végétarienne de Han Kang, prix Nobel de littérature 2024.

Adaptation du texte Daria Deflorian, Francesca Marciano. Traduction et surtitrage Federica Martucci. Co-création et interprétation Daria Deflorian, Paolo Musio, Monica Piseddu, Gabriele Portoghese. Mise en scène Daria Deflorian. Assistant à la mise en scène Andrea Pizzalis. Espace Daniele Spanò. Lumières Giulia Pastore. Son Emanuele Pontecorvo. Costumes Metella Raboni. Collaboration à la scénographie Lisetta Buccellato. Collaboration au projet Attilio Scarpellini. Direction technique Lorenzo Martinelli, Micol Giovanelli. Stagiaire à la mise en scène Blu Silla.

Pour INDEX Valentina Bertolino, Elena de Pascale, Francesco Di Stefano, Silvia Parlani

Production INDEX 
Coproduction Emilia Romagna Teatro Fondazione ; La Fabbrica dell’Attore – Teatro Vascello avec Romaeuropa Festival ; TPE – Teatro Piemonte Europa ; Triennale Milano ; Odéon-Théâtre de l’Europe ; Théâtre Garonne – Scène européenne ; Festival d’Automne à Paris 
Avec la collaboration de ATCL / Spazio Rossellini et de l’Institut Culturel Italien de Paris
Avec le soutien du MiC – Ministero della Cultura

L’Odéon-Théâtre de l’Europe et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en coréalisation.

Le prix Nobel de littérature 2024 est attribué à la romancière sud-coréenne Han Kang
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Rencontre Écritures. Entre littérature, cinéma et théâtre
Lundi 11 novembre à 18h30 à l'Institut Culturel Italien, Daria Deflorian, Francesca Marciano et Attilio Scarpellini discuteront de l'imbrication de l'écriture pour la scène, entre théâtre, cinéma et littérature.
Gratuit sur réservation

Avec le soutien de

Chef-d’œuvre de la littérature sud-coréenne, La Végétarienne dessine, à travers un portrait de famille, une vertigineuse cartographie de violences – physiques, psychologiques, politiques. Daria Deflorian exsude de la puissance du texte écrit par Han Kang – prix Nobel de littérature 2024 – la substance d’un élixir théâtral. 

Yonghye, méticuleuse femme au foyer sans grande passion, et son mari, terne employé sans grande ambition, coulent des jours qui se ressemblent jusqu’à celui où Yonghye jette frénétiquement du congélateur toute la viande qu’il contient. À partir de ce geste s’amorce le récit d’une normalité qui se fissure inexorablement de l’intérieur, et déraille en secousses sismiques, quasi-surnaturelles. Construite en quinconce entre plusieurs narrateurs, l’intrigue retrace en creux, à rebours de ce qu’indique son titre, une grande histoire de la chair humaine. Fort d’une langue sensuelle et provocatrice, sur le fil entre crudité du réel et magnificence de l’imaginaire, c’est ce troublant univers que Daria Deflorian transforme en art vivant. Dans des espaces tour à tour concrets, abstraits ou mentaux, avant tout construits par la lumière et le son, un magistral quatuor d’interprètes donne à voir des êtres complexes aux prises avec l’exaltation ou la déception, un désir de vivre autrement qu’humain. 

Dans le même lieu

Le plateau de Berthier se transforme en espace d’exposition pour accueillir les installations vidéos de la plasticienne Bouchra Khalili consacrées aux troupes de théâtre Al Assifa (La Tempête) et Al Halaka (Le Cercle), créées à Paris et Aix-en-Provence, par des membres fondateurs du Mouvement des travailleurs arabes (MTA, 1973-1977), organisation pionnière des luttes contre le racisme et pour l’égalité des droits. Ces projets concluent une série d’œuvres, initiée avec The Tempest Society (2017), toutes présentées au T2G.

The Circle (2023) propose des modalités de transmission des mémoires occultées d’Al Assifa et d’Al Halaka. À partir de l’oubli et de l’absence d’archives, Mia et Lucas, deux jeunes Marseillais descendants d’immigrés maghrébins y inventent des formes d’exhumation au croisement de la performance, du montage filmique et des techniques du conteur. Ils reviennent aux sources du MTA et de ses troupes, qui culminèrent avec la candidature de Djellali Kamal à l’élection présidentielle de 1974. Membre du MTA et d’Al Assifa, celui-ci transforma sa candidature pour « ceux qui n’ont pas le droit de vote » en performance de visibilité publique et collective.

The Public Storyteller (2024) revient aux origines de l’inspiration d’Al Assifa et d’Al Halaka : la tradition ancestrale du conteur public au Maroc et ses rituels. Pour cette œuvre, Bouchra Khalili invite un jeune conteur marrakchi, qui perpétue cette tradition, à réactiver le récit de la candidature de Djellali Kamal pour faire surgir le spectre qui hante toujours notre présent et nos possibles futurs communs.