Bernard Sobel Philoctète

[Théâtre]

Heiner Müller ne croit pas que l'art puisse changer le monde, ni surtout qu'il ait pour tâche de le refléter. Les tragédies grecques sont encore un modèle parce qu'elles "mettent le monde en question et ne prétendent pas être des réponses". Il aime raconter de nouveau, et pour un usage nouveau, de vieilles, très vieilles histoires et pour cela connues -en principe du moins- de tous.
Ce n'est plus tant ce qu'il raconte qui importe que la manière nouvelle dont, dans le contexte qui est le sien aujourd'hui, il recommence l'ancien récit.