George Benjamin
Richard Wagner
Johannes Brahms Dream of the Song...

[Musique]

George Benjamin s’est immergé, après son opéra Written on Skin, dans un millénaire de poésie et dans la lumière de Grenade pour écrire Dream of the Song. Le compositeur décrit ainsi cette œuvre : « Les poètes Samuel HaNagid et Solomon Ibn Gabirol écrivaient en hébreu, vivaient au milieu du XIe siècle tandis que Federico García Lorca écrivait en espagnol et fut tué en 1936 par les fascistes, dès le début de la guerre civile en Espagne. Bien que les siècles et leurs langues les séparent, ils ont en partage une source d’inspiration commune : la poésie arabe, celle de l’Andalousie du IXe siècle. Dans ma partition, les textes en hébreu, traduits en anglais, sont confiés au contre-ténor soliste, tandis que les poèmes de Lorca, chantés en espagnol, sont confiés au chœur de femmes. La palette orchestrale autour de ces voix est minutieusement choisie et resserrée, les seuls instruments à vent étant deux hautbois et un quatuor de cors, tandis que la section des cordes est complétée par deux harpes et des percussions métalliques. » Dream of the Song s’achève par une double évocation de l’aube, à mille ans de distance.
Le Prélude de Parsifal de Richard Wagner, entre mystère et spiritualité, ouvre ce concert qui s’achève avec la Première Symphonie, en ut mineur, opus 68, de Johannes Brahms créée en 1876.