Vendredi 24 octobre
20h
Sara Glojnarić, Pure Bliss, pour ensemble, chef et électronique (2022). Création française.
Eva Reiter, Irrlicht, pour ensemble et électronique (2012). Création française.
Ni Zheng, Cauldron of Mania, pour ensemble et électronique (2025), commande de l’Ensemble intercontemporain et du Festival d’Automne à Paris. Création mondiale.
Zara Ali, Œuvre nouvelle, pour ensemble et électronique (2025), commande de l’Ensemble intercontemporain et du Festival d’Automne à Paris. Création mondiale.
Luciano Berio, Folk Songs, pour mezzo-soprano et sept instruments (1964).
Ensemble intercontemporain
Vimbayi Kaziboni direction
Sarah Aristidou soprano
La Philharmonie de Paris et le Festival d’Automne à Paris présentent ce concert en coréalisation.
À l’utopie d’une continuité entre les arts dits populaires et ceux dits savants, telles que l’exprimaient les Folk Songs de Luciano Berio, quatre compositrices répondent soixante ans après, privilégiant le son impur, la pulsion à vif ou la sensation d’un tremblement.
« Mon rapport à la musique populaire est souvent d’ordre émotionnel. Quand je travaille sur cette musique, je suis tout empli de la joie de l’explorateur », constate Luciano Berio. Ses Folk Songs sont une célèbre anthologie de onze pièces, en provenance d’Amérique du Nord, d’Arménie, d’Auvergne, d’Azerbaïdjan et, bien sûr, d’Italie. Transcrivant et élaborant ce qu’il considère comme des documents sonores, sur la base d’une philologie imaginaire, Berio y donne voix au contexte qui les produit et se transforme sous l’effet de l’écriture et du concert.
Des brefs éclats de Irrlicht, Eva Reiter crée des images de feux follets, de lumières éphémères, manifestations des esprits de la terre. Ni Zheng scrute, elle, le désordre, le déviant, le viscéral indompté, une poétique du grotesque de la chair. Par la pop culture, ses images et ses médias, ses pratiques corporelles et son esthétique, par divers extraits aussi, distendus à l’extrême, Sara Glojnarić fait appel à notre mémoire collective, non sans nostalgie, et vise une extase musicale. Dans ses timbres et ses discours, traduisant en sons des structures géométriques ou cinétiques, Zara Ali nous immerge dans les visions d’un contemporain décalant volontiers le réel.
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