Naomi Kawase
Isaki Lacuesta Cinéastes en correspondance
Rétrospectives et installations

[Cinéma]

Avec près de cinquante films, documentaires et fictions mêlés, Naomi Kawase a imposé sa singularité jusqu’à devenir la plus grande cinéaste japonaise. L’Espagnol Isaki Lacuesta a fait du cinéma une aventure perpétuelle, ses multiples créations défiant tout formatage. Rétrospectives et installations parallèles.

Naomi Kawase a commencé à filmer à la fin des années 1980, cherchant, au moyen d’un cinéma à la première personne, à reconstituer son histoire familiale béante et à restituer son rapport organique au monde. Isaki Lacuesta a débuté à l’aube des années 2000 avec des films qui font surgir la fiction et l’intime de l’archive, de témoignages historiques, d’images scientifiques et documentaires. Elle n’a cessé de filmer les liens sensuels et spirituels qui unissent l’homme à la nature, partant de son expérience pour y envelopper l’univers, du home movie au mélodrame – parmi lesquels les vibrants Escargot (1994), Suzaku (1997), Shara (2003), Still the Water (2014). Il a toujours abordé le cinéma comme un moyen d’expérimentations infinies, cherchant la symbiose, chaque fois unique, d’un projet avec une forme – dont les portraits gigognes de deux frères gitans à douze ans d’intervalle, La leyenda del tiempo (2006) et Entre dos aguas (2018).
Les rétrospectives parallèles de leurs films et l’exposition d’installations qu’ils ont créées chacun pour l’occasion déploient leurs œuvres respectives, retraçant leur singularité tout en les rapprochant autour de la correspondance filmée qu’ils ont échangée.
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Naomi Kawase répond aux questions des Cinémas du Centre Pompidou. A lire ici
Isaki Lacuesta répond aux questions des Cinémas du Centre Pompidou. A lire ici