Heiner Goebbels

A House of Call – My Imaginary Notebook

Musique
Cité de la musique – Philharmonie de Paris
25 novembrenov.

1h45

Tarifs 8 € à 42 €
Abonnés 8 € à 31,50 €

Cité de la musique – Philharmonie de Paris

Lundi 25 novembre

20h

Direction Vimbayi Kaziboni. Mise en lumière Heiner Goebbels. Projection sonore Norbert Ommer.  
Ensemble Modern Orchestra. 

Commande de l’Ensemble Modern Orchestra ; Berliner Festspiele – Musikfest Berlin ; Kölner Philharmonie ; beuys2021 ; Elbphilharmonie Hamburg ; musica viva – Bayerischer Rundfunk ; Wien Modern ; Casa da Música Porto

La Philharmonie de Paris et le Festival d’Automne à Paris présentent ce concert en coréalisation. 

Conférence Une esthétique de l’absence
Lundi 25 novembre, à 18h30, conférence en présence de Heiner Goebbels en salle de conférence de la Philharmonie.
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Avec le soutien de

Vaste, opulent, babélique carnet imaginaire, résultant des voyages de Heiner Goebbels à travers le monde, A House of Call est une somme de sons, de styles, de langues, de cultures et de voix. Voix de vivants et de morts, enregistrées depuis un peu plus d’un siècle, et dont l’orchestre répond aux grains, renouvelant une séculaire tradition de l’art responsorial.

Dans Finnegans Wake de James Joyce, quelques lignes après le mot roaratorio, qui donna son titre à une œuvre radiophonique de John Cage chère à Heiner Goebbels, on lit l’expression : « a prolonged visit to a house of call » (« une visite prolongée à une maison de rendez-vous »). A House of Call est un cycle d’appels et d’invocations, en quatre parties : « Pierre ciseaux feuille », « Grain de la voix », « Cire et violence », « Quand les mots disparaissent ». Dans ce rituel ou ce jardin de voix singulières, à l’intersection du chant et du langage, on écoute Heiner Müller lisant son Tracteur ou le philosophe et musicologue Carl Stumpf, fondateur du Berliner Phonogramm-Archiv. Là s’accumulent les enregistrements sur cylindres de cire, à la genèse et aux motivations ambivalentes : authentiques recherches musicales ou témoignages coloniaux. Heiner Goebbels œuvre avec ces contradictions, à l’instar d’une chanteuse arménienne à Paris, dans les années 1910, ou, peu après, de soldats géorgiens prisonniers du camp de Mannheim. Ad infinitum, la musique sertit l’aura de ces voix, l’histoire et le timbre de leur enregistrement.

Entretien avec Heiner Goebbels, George Benjamin et Jérôme Combier