Gabriela Carneiro da Cunha

Altamira 2042

Archive 2021
Théâtre de la Ville – Espace Cardin
15 – 19 septembresept.
1/3

Conception et mise en scène, Gabriela Carneiro da Cunha
Dialogues artistiques, Cibele Forjaz, Dinah De Oliveira, Sonia Sobral
Assistants mise en scène, João Marcelo Iglesias, Clara Mor, Jimmy Wong
Textes, Raimunda Gomes Da Silva, João Pereira Da Silva, Povos Indígenas Araweté E Juruna, Bel Juruna, Eliane Brum, Antonia Mello, Mc Rodrigo – Poeta Marginal, Mc Fernando, Thais Santi, Thais Mantovanelli, Marcelo Salazar, Lariza
Montage vidéo, João Marcelo Iglesias, Rafael Frazão, Gabriela Carneiro da Cunha
Montage du texte, Gabriela Carneiro da Cunha, João Marcelo Iglesias
Son, Felipe Storino, Bruno Carneiro
Costumes, Carla Ferraz
Lumières, Cibele Forjaz
Programmation, Bruno Carneiro
Images, Eryk Rocha, João Marcelo Iglesias, Clara Mor, Cibele Forjaz
Technologie, programming, automatisation, Bruno Carneiro
Images, Eryk Rocha, João Marcelo Iglesias, Clara Mor, Cibele Forjaz
Production management, Gabriela Gonçalves
International distribution, Judith Martin / Ligne directe
Le Théâtre de la Ville-Paris et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
Production Corpo Rastreado (São Paulo) ; Aruac Filmes
Coproduction Corpo Rastreado (São Paulo) ; MITsp – Mostra Internacional de Teatro de São Paulo
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès
En partenariat avec France Culture

Implanté en plein poumon vert du monde, l’Amazonie, le barrage géant de Belo Monte s’érigeait dès sa construction en 2012 en emblème de la dévastation de la nature par l’homme. Chambre de résistance à ce symbole d’Anthropocène, l’installation performative de Gabriela Carneiro da Cunha fait voluptueusement entendre la rivière Xingu et ses secrets.

Altamira 2042, c’est une polyphonie de bruits, de sonorités, de timbres, de tremblements, de plaintes et de désirs portés par des chants habituellement réduits au silence, la voix d’ombre et de lumière des rivières elles-mêmes. Lecteurs flash et haut-parleurs LED portés et manipulés par la performeuse se font les vecteurs d’une transmission et d’une amplification des voix humaines ou non humaines du dedans et des rivages de la rivière Xingu : population riveraine, indigène – Juruna et Araweté –, journalistes, écologistes, rappeurs, artistes, anthropologues, animaux, pluie dans la forêt, flots de la rivière. Performance-rituel, Altamira 2042 est une expérience techno-chamanique qui s’offre au plus près des spectateurs, entrant dans la danse ou dans la transe, mettant à l’échec, par le contraste entre médiums high-tech et le sujet, la frontière archaïque entre nature et culture. Pas étonnant que la puissance de cette œuvre ait touché Lia Rodrigues par son enjeu politique et poétique.

À voir aussi

Depuis quatre ans, le Festival d’Automne ouvre sa programmation à des artistes ou collectifs, posant un geste à la fois artistique et politique. La Carte Blanche devient un terrain d’expérimentation, propice aux croisements d’esthétiques, à la circulation des idées et du public. Durant deux semaines, le Festival invite la Casa do Povo, singulier centre d’art brésilien, à investir la Maison des Métallos dans le 11e arrondissement de Paris. À cette occasion, le Festival d’Automne expérimente de nouvelles formes de convivialité, et inaugure pour la première fois un QG, ouvert aux bouleversements et à une réinvention collective.