Rachid Ouramdane, Compagnie de Chaillot
TORDRE
26 – 29 novembrenov.
Mercredi 26 novembre
19h30
Jeudi 27 novembre
19h30
Vendredi 28 novembre
19h30
Samedi 29 novembre
15h
Conception et chorégraphie Rachid Ouramdane. Avec Annie Hanauer et Lora Juodkaite. Lumière Stéphane Graillot. Décors Sylvain Giraudeau.
Production déléguée Centre chorégraphique national de Grenoble
Coproduction L’A./Rachid Ouramdane ; Bonlieu Scène nationale d’Annecy ; La Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme Interreg IVA France-Suisse
Avec le soutien du Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
Spectacle créé avec le soutien de la Drac Île-de-France – ministère de la Culture dans le cadre de l’aide à la compagnie conventionnée et de la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique
Le titre de la pièce de Rachid Ouramdane, transporte, dans la brièveté de son infinitif, une part de l’épure qui guide ce projet : une scène blanche, des ombres portées, et deux danseuses, Lora Juodkaite et Annie Hanauer, qui vont opérer une torsion aussi bien physique que perceptive de leur image – dévier simultanément le cours du mouvement et du regard porté sur lui.
Pour concevoir ces soli juxtaposés, Rachid Ouramdane s’est éloigné du souffle documentaire qui balaie ses dernières œuvres pour s’attacher à la singularité du geste porté par ces deux interprètes – qui l’ont accompagné, notamment dans les pièces Des témoins ordinaires, Sfumato et POLICES ! ; ensemble ils ont mené un travail puisant à la source du mouvement, pour extraire un concentré de physicalité révélant les contours subjectifs de ces deux femmes : qu’est-ce qui les meut, quelles forces les animent ? De l’image spectaculaire du corps en représentation, TORDRE nous fait basculer vers une autre mesure, plus intime : une sorte d’infra-danse, de pulsation intérieure où se laisse entrevoir tout un rapport au monde. Depuis l’enfance, Lora Juodkaite a développé une pratique personnelle de giration, comme une spirale qui l’apaise et l’isole du reste du monde : infatigable, elle tourne, ciselant d’entêtantes variations qui font vaciller les centres de gravité. Chez Annie Hanauer, c’est le rapport à une prothèse de bras qui redéfinit la logique interne de sa danse – prolongement ou balancier qui intensifie sa présence dans l’espace. Puissants et fragiles, leurs corps portent témoignage de ce qu’ils traversent et de ce qui les traverse : deux logiques sur le fil, qui se côtoient, se bousculent, cherchant à s’arrimer au dehors...
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